mercredi 29 mars 2017

[Salon] Salon du livre de Paris - Livre Paris 2017 (25/03)




Pour une nouvelle édition de Livre Paris, je réitère l'expérience afin de me rendre une journée dans cet énormissime rassemblement autour des livres (bandes dessinées et mangas compris), une journée riche en rencontres.



Direction Paris !
Le planning des dédicaces est bouclé une semaine et demie à l'avance, le départ approche et se concrétise : l'attente commence avant d'arriver dans l'enceinte du salon.
Arrivée en train, vers 10h00 à la gare Saint-Lazare, pas de temps à perdre, direction le métro pour rejoindre le lieu du salon. Pendant le trajet d'une vingtaine de minutes, on remarque déjà qu'il y aussi Paris Manga qui se tient au même endroit que Livre Paris : on croise une Harley Queen dans une des rames, des gens portent des kigurumis (des sortes de combinaisons en polaire que l'on trouve sous toutes les formes : en tigre, en personnages de jeux ou dessins animés tels Pikachu ou Totoro. Une simple recherche vous permettra de mieux visualiser) et des perruques. Et en effet, arrivés à Porte de Versailles, on voit une foule de personnes en cosplay ou en tenues colorées. Et là, je me dis : il faut absolument que j'aille à ce genre de convention un jour.
Mais là n'est pas la question, direction le salon du livre où la queue pour acheter son entrée sur place était énorme, et qu'on l'est alors bien heureux d'avoir déjà nos places.


Marie Rutkosky
Entrée dans le salon, mais cette fois, je n'ai pas l'impression d'entrer dans un lei gigantesque dans lequel je vais absolument me perdre, comme ce fut l'année passée (le lieu est vraiment énorme, mais ayant déjà pu voir sa taille, ce ne fut pas aussi flagrant). Direction alors la première dédicace, celle de Marie Rutkosky, sur le stand Lumen pour la sortie française de son roman "The Curse". Malgré qu'il n'y ait peu de temps pour discuter avec l'autrice (oui, j'ai appris il y a peu que le féminin d'auteur est autrice), elle semble vraiment sympathique et accessible. Lumen a vraiment gérer pour mettre en valeur la dédicace, avec une partie du stand aux couleurs du roman "The Curse", une table sur le thème de ce dernier ainsi que des marques-pages et des ex-libris offerts signés par l'autrice devant nous. Une journée intense qui s'annonce plutôt bien avec cette première rencontre.

Ensuite, je me dirige vers le stand JC Lattès afin de rencontrer Samantha Bailly, autrice d'"Oraisons", de "Nos âmes jumelles" et bien d'autres. J'étais très heureuse de la rencontrer et elle est vraiment très agréable et ouverte à la discussion. Cela donne vraiment envie de retourner voir la personne dans un prochain salon et de découvrir ces romans. Sa personnalité que l'on découvre en salon colle parfaitement avec ce que l'on voit dans ses vidéos sur sa chaîne YouTube (que je recommande grandement si vous êtes intéressé par le métier d'auteur et par l'écriture) et ça, ça fait aussi plaisir.




Michel Bussi
Après un petit détour chez Delcourt pour récupérer un ticket dédicace pour Patricia Lyfoung, autrice et illustratrice de la bande dessinée "La Rose Ecarlate", je me dirige vers la file pour Michel Bussi, déjà bien remplie ! Il dédicace et discute avec grand plaisir, et la page lui étant réservée dans mon carnet à dédicaces à eu l'air de vraiment lui plaire. 

Enfin le temps de manger, il est treize heures passée. On rejoint la zone de pique-nique et nouveauté de cette année, de nombreux stands pour se restaurer ont été mis en place : restaurant sur le thème de la mer, des stands pour des sandwichs à emporter ou avec des plats mijotés eux aussi à emporter, mais aussi un stand de fruits secs. Il y a vraiment de tout, et pour ceux qui ne voulaient pas emmener leur propre nourriture, il y a bien plus de choix pour manger cette année, c'est un bon point pour le salon.


Je retourne chez Delcourt pour espérer avoir une dédicace de Patrick Sobral, auteur et illustrateur des "Légendaires" mais malheureusement, trop de monde pour les quelques tickets disponibles, qui ont alors été distribués prioritairement aux enfants présents (et nombreux). Un peu déçue (troisième salon que j'essaye d'obtenir une dédicace), je reste néanmoins pour Patricia Lyfoung à qui j'achète au passage une carte postale de la bande dessinée. 




Jojo Moyes
Ensuite, je vais au stand EDB, une petite maison d'édition qui signe un de ses derniers salons avant sa fermeture. J'achète les deux tomes de "Season Song" de Jacinthe Nitouche et Fleur Hana, mais après avoir attendu plus de trois quarts d'heure sans que la file n'avance, je quitte le stand afin de pouvoir faire dédicacer "Avant toi" de Jojo Moyes avant qu'il ne soit trop tard. Et j'ai bien fait car je suis une des dernières pour la rencontrer, et elle signe de justesse pour les dernières personnes avant de devoir partir pour une obligation littéraire. Un passage en coup de vent sans pouvoir dire quelques mots à l'autrice, mais je suis quand même contente d'avoir réussi à obtenir ma dédicace dans le roman. 



Rainbow Rowell
Un petit passage express pour voir Bernard Werber, et juste après, le temps que j'aille voir ce dernier, la file pour la dédicace de Delphine de Vigan est fermée, et je ne peux y aller. Tant pis, ce sera pour une autre année. A la place, je vais sur le stand de PKJ afin d'aller à la dédicace de Rainbow Rowell, où il y avait un monde fou ! Lorsque je suis arrivée devant elle, elle semblait contente d'être là; mais aussi fatiguée par autant de dédicaces, ce qui est bien compréhensible.

Il est déjà presque dix-huit heures quand je quitte la dédicace, et je fais un dernier passage chez EDB qui organisait un apéritif de fin pour la maison d'édition, afin de voir les autrices citées auparavant. Malgré qu'elles devaient avoir fini de dédicacer depuis 15h00, elles sont toujours sur leur chaise pour rencontrer les lecteurs alors qu'elles pourraient être ailleurs dans la salon. Une chance pour moi qui avait raté la séance prévue. Les deux jeunes femmes, et particulièrement Jacinthe Nitouche ont vraiment de l'humour et m'ont bien fait rire le peu de temps où je suis passée sur le stand. Un rapide mais très agréable moment avec toutes deux qui mettent vraiment de bonne humeur avec la leur et leurs personnalités pétillantes.



Après ça, il est l'heure de repartir pour reprendre le train. Assise dans ce dernier, je suis vraiment satisfaite de cette journée, bien qu'exténuante, et je me dis qu'il faut vraiment aller deux jours au salon pour pouvoir pleinement profiter des auteurs mais aussi du salon lui-même en ayant le temps d'en faire le tour, chose que je n'ai pas pu faire. C'est une journée encore pleine de souvenirs, que j'apprécie beaucoup et qui me donne envie de retourner l'année prochaine ou à d'autres salons littéraires. Le gros point négatif que je soulignerais, comme beaucoup d'autres, reste le prix vraiment excessif pour l'entrée, qui atteint jusqu'à plus de dix euros si je ne me trompe pas sur place. C'est vraiment trop, et malgré que j'entende bien qu'il faut rentabiliser le coût du salon, cela n'incite pas à venir et, malheureusement à acheter, car dix euros en moins pour des livres, ce n'est vraiment pas rien.
Toutefois, je ne regrette absolument pas cette journée et je suis encore plus pressée d'être à Montreuil, en fin d'année que je préfère largement à celui de Paris du fait de son ambiance plus intimiste et plus posé que celui de Livre Paris. 



Ce que j'ai pu ramener du salon (oui, j'ai même piqué un chat là-bas) :






Une photo avec Marie Rutkosky





 Les dédicaces dans les romans, puis dans le carnet :



Dédicace de Fleur Hana et Jacinthe Nitouche
Dédicace de Fleur Hana et Jacinthe Nitouche











lundi 13 mars 2017

[Chronique] Le sel de nos larmes - Ruta Sepetys

Auteur : Ruta Sepetys
Pages : 496
Titre original : Salt to the sea
Prix : 16,50€ (papier), 11,99€ (numérique)

Résumé : Hiver 1945. Quatre adolescents. Quatre destinées.

Chacun né dans un pays différent.
Chacun traqué et hanté par sa propre guerre.
Parmi les milliers de réfugiés fuyant à pied vers la côte devant l'avancée des troupes soviétiques, quatre adolescents sont réunis par le destin pour affronter le froid, la faim, la peur, les bombes...
Tous partagent un même but : embarquer sur le Wilhem Gustloff, un énorme navire promesse de liberté...

Ruta Sepetys révèle la plus grande tragédie de l'histoire maritime, qui a fait six fois plus de victimes que le Titanic. Cette catastrophe méconnue lui inspire une vibrante histoire d'amour, de courage et d'amitié.



"« Au moment même où l’on croit que la guerre nous a pris tout ce qui nous était le plus cher au monde, on rencontre quelqu’un et on se rend compte qu’on a toujours plus à donner. »"



Tout d'abord, merci à lecteurs.com pour l'envoi de ce livre grâce à l'événement #Explorateurs.

   On commence dès le début par un premier personnage féminin, un des quatre personnages que nous accompagneront dans leur aventure. 
   Nous sommes en pleine Seconde Guerre Mondiale, lors de l'hiver 1945 en Pologne et Prusse-Orientale. Nous suivons quatre personnages dans leur quête de sécurité, Joana, Emilia, Florian et Alfred.
   L'histoire est entraînante, en alternance entre les quatre points de vue. Cela peut sembler beaucoup, mais on se met vite à reconnaître les personnages par leur personnalité (et aussi parce que le nom de celui que nous suivons est indiqué en haut de chapitre). Nous vivons aux côtés des personnages, chacun avec ses propres objectifs, dans un contexte d'horreur et de douleur. Nous ressentons la peur, l'horreur et la réalité de la guerre par les personnages, on ne peut qu'être compatissant avec eux, nous voudrions pouvoir les aider. Nous n'avons pas le temps de nous ennuyer dans le roman, l'auteure délivre un récit qui n'a pas de temps mort et où chaque élément a sa place. A chaque instant, on se demande si les personnages vont survivre, s'ils vont réussir à atteindre Gotenhafen, le lieu où ils pourront espérer quitter le pays pour s'éloigner de la menace russe qui se rapproche à chaque instant.
    Mais ce n'est pas seulement une histoire d'exode, c'est aussi une histoire de la tragédie maritime, celle du Wilhelm Gustloff. Lorsque nous arrivons au point tragique mais imminent de l'histoire, on voit le destin arriver avec frayeur et fatalité, on ne sait plus à quoi s'accrocher. Tous nos repères s'effondrent et on vit la catastrophe avec horreur, ne sachant à quel endroit la mort frappera. Ce moment du récit nous chamboule particulièrement, puisqu'on a alors eu le temps de s'attacher à nombre de personnages.

Pour trois des quatre personnages, il s'agit là d'un exode vers une sécurité espérée, afin d'échapper aux Russes qui envahissent l'Allemagne et les pays voisins en pillant et tuant. Un but humain, que vont chercher à accomplir ces trois personnages afin de survivre à cette guerre. Mais pour le quatrième personnage, c'est différent. Nous le suivons en plein service pour le IIIe Reich et ses objectifs diffèrent de Joana et les autres, puisqu'il cherche surtout à être reconnu par Hitler lui-même comme un homme de talent supérieur à bien d'autres.
   On s'attache à la plupart des personnages, qui n'ont qu'une envie : survivre et s'éloigner le plus loin possible de la mort et du conflit. On ressent chacune de leur émotion : amour, amitié, tristesse, haine qui finissent par lier les différents personnages. En revanche, plus de réserve sur Alfred, qui d'une certaine manière me répugnait. Il est humain comme tout un chacun, mais son discours et sa manière de pensée m'ont frappé de stupeur. Mais malgré cela, c'est un personnage qui reste néanmoins essentiel dans cette histoire, puisqu'il permet de nous imaginer la manière de penser des partisans d'Hitler.

   L'auteure nous mène avec brio dans cette histoire aux côtés des personnages qu'elle a créé. On sent bien qu'elle s'est renseignée pour construire avec réalisme son roman, et nous donne des personnages et des situations qu'on s'imagine sans peine avoir fait partie de la Seconde Guerre Mondiale. A chaque instant, on sent la détresse humaine, qui nous touche profondément et nous donne envie de découvrir l'avenir des différents personnages page après page. Elles se tournent vite, avec une construction en chapitres courts : ces derniers ne dépassent jamais six pages et nous donnent l'impression d'avancer encore plus vite dans le récit plein d'émotions.
   Lors de la dernière page tournée, on reste quelques instants en suspens, en se remémorant les scènes d'horreur, la description de la catastrophe, l'action et le vécu des différents personnages. On revit en quelques secondes tout le roman pour enfin essayer mettre les mots sur ce qu'on vient de lire, sur ce qu'on vient, d'une certaine manière, de vivre. On se rend aussi compte qu'une partie de l'Histoire ne nous a pas été racontée, comme cette tragédie que nous partage l'auteure.


En conclusion, ce roman est un récit touchant, et plein de réalisme. On découvre l'horreur et la détresse qu'a engendré la guerre dans une histoire avec des personnages qu'on voudrait ne pas quitter et pouvoir aider, grâce à la plume experte de l'auteure. On ressort d'une certaine manière changé de ce récit, qui nous laisse en pleine réflexion avec soi-même sur la guerre, le destin brisé de millions de gens mais aussi sur la capacité effrayante de l'homme à créer l'horreur et la mort, et ce parfois sans scrupules.




dimanche 5 mars 2017

[Rencontre auteur] Rencontre lors du salon Bloody Fleury 2017 - Olivier Norek



Le week-end du 3 au 5 février 2017 se tenait à Fleury-sur-Orne un petit salon ayant pour thème le polar. Plusieurs auteurs du genre étaient le samedi et/ou le dimanche afin de pouvoir rencontrer les lecteurs et parfois participer à des conférences.
Le vendredi 3, j'ai pu me joindre à la rencontre avec Olivier Norek dans une médiathèque des alentours, afin d'en découvrir plus sur lui. On peut dire que ça tombait plutôt bien, je venais juste de finir "Code 93" à ce moment, donc c'était franchement une bonne occasion de rencontrer l'auteur avec en plus l'histoire encore bien en tête.

La rencontre se déroulait dans l'amphithéâtre de la médiathèque et était animée par la libraire et chroniqueuse littéraire Sophie Peugnez. Une rencontre vraiment enrichissante dont je vous partage quelques informations.
Petite précision : je n'ai pas pris exactement en note les propos d'Olivier Norek. Cela signifie que je n'ai pas les phrases exactes qu'il a pu prononcées lors de la rencontre, mais l'essentiel de son propos sera retranscrit.




• Par rapport au roman "Code 93" où le roman débute avec la découverte du cadavre d'une femme âgée dont l'appartement contenait des stupéfiants, l'auteur dit qu'il est fréquent de tomber sur une telle situation (pour la drogue dans l'appartement, pas pour le décès de la personne). En effet, ici en Seine-Saint-Denis comme dans le roman, les dealers utilisent les personnes isolées telles que des personnes âgées ou des femmes enceintes, afin de planquer la drogue dans l'appartement de ces personnes. Cela permet alors au dealer de ne pas se trouver avec plusieurs kilos de stupéfiants en sa possession s'il venait à être arrêté par la police, puisque son stock est dans les appartements et qu'il est alors en possession de seulement quelques grammes.

• Olivier Norek a construit des personnages banals afin que l'on puisse s'y identifier. En effet, les personnages sont des personnes que l'on croise dans la vie de tous les jours avec des célibataires comme Coste, une femme mariée avec des enfants comme Johanna ou encore un homme cherchant l'amour comme Ronan. 

• De ce fait, l'auteur tient toujours à ce que chaque personnage ait une part d'humanité ainsi qu'une part sombre en lui. Même les pires criminels ont une pointe d'humanité en eux, car comme ils le dit, des assassins peuvent très bien aller tous les jours chercher leurs enfants à l'école par exemple comme beaucoup de parents. Olivier Norek cherche même à ce que le lecteur en vienne à hésiter entre vouloir voir le criminel arrêté ou vouloir que le criminel arrive à s'échapper dans ses romans.

• Les personnages de ses romans sont toujours construits à partir de deux ou trois personnes réelles.

• Dans ses romans, les noms de rues ou de certains personnages sont des clins d'oeil à des amis ou à de la famille. Par exemple, pour Victor Coste, le prénom est celui de son petit frère et Coste est le nom le plus donné dans l'Aveyron, une région qu'il porte dans son coeur. Olivier Norek dit aussi qu'il a déjà tué sa mère et son frère dans ses romans, et qu'il tue toujours son meilleur ami dans les cinquante premières pages suite à un pari avec ce dernier. Mais il n'est pas le seul à faire des clins d'oeil, car il y aurait des rues comme rue Maréchal Norek, rue Norek dans les romans de certains amis auteurs.

• Olivier Norek cherche à montrer la réalité des faits. Les affaires présentes dans les romans sont réelles, peu importe lesquelles.

• De ce fait, l'auteur ne cherche pas à rendre certaines activités en tant que policier intéressantes ou excitantes comme on pourrait nous le faire croire. Par exemple, les personnages doivent faire des enquêtes de voisinage, mais ils le font non pas par plaisir mais par obligation. En effet, les enquêtes de voisinage n'ont rien de passionnant et sont même en réalité pénibles. La surveillance, c'est quatre ou cinq heures dans une voiture avec des bouteilles d'eau et des sandwichs pour finalement seulement noter deux ou trois phrases sur les allers et venues d'un suspect telles que "Monsieur/Madame sort à 18h15". Pour les enquêtes de voisinage, en Seine-Saint-Denis, cela se révèle souvent être un porte-à-porte dans un immeuble choisi avec par exemple vingt-trois étages avec dix appartements par palier, où les gens ferment la porte au nez, crachent, insultent ou frappent les policiers.

• Suite à une question plus en rapport avec son métier, Olivier Norek dit qu'il n'y a pas vraiment de "guerre" entre différents services de police judiciaire, mais plutôt entre policiers car il y a deux types de policiers : - le fonctionnaire qui pense à sa carrière et ne prend aucun risque
                      - celui qui pense toujours à la résolution de l'enquête et des victimes sans se soucier de sa carrière comme Coste ou l'auteur lui-même (Olivier Norek précise même qu'il n'a jamais reçu de félicitations dans son métier)

• L'auteur dit qu'il collabore beaucoup avec les gendarmes quand il le peut pour une enquête. Il les apprécie et s'est même dit que si un jour il devait tuer quelqu'un, il préférerait que ce soit les flics plutôt que les gendarmes qui s'occupent de l'enquête car les flics mettent "Affaire sans suite" au bout de six mois d'enquête tandis que les gendarmes continuent l'enquête en général.

• Par rapport à "Territoires", l'auteur a parlé du cas des avocats pénalistes qu'il n'appréciait pas du tout. En effet, le travail d'un avocat consiste à trouver le contexte et des circonstances atténuantes pour réduire la peine de son client, mais certains mentent en faisant tout pour prouver l'innocence du client alors qu'ils savent pertinemment qu'il est coupable ou que le client lui a même avoué son crime. Pour l'auteur, les avocats qui font cela deviennent des complices du criminel.

• Toujours en rapport avec son métier plutôt qu'aux romans eux-mêmes, une personne a demandé à l'auteur si la mafia avait d'une certaine manière une certaine utilité. L'auteur répond que oui, puisque finalement elle compense en créant une économie avec des revenus et des emplois pour ceux dont l'Etat ne veut pas s'occuper. Par exemple, autoriser certaines drogues créerait le chaos puisqu'il n'y aurait plus le moyen de faire un marché parallèle, et un nouveau marché se recréera à la place soit dans la vente d'armes à feu, soit dans les drogues dures, soit dans la prostitution, soir dans les rançons et kidnappings, qui malheureusement existent déjà, mais qui seraient alors intensifiés afin d'assurer une nouvelle économie pour cette catégorie de la population.

• Olivier Norek a choisi de faire le métier de policier parce qu'il voulait pouvoir lire dans les yeux de quelqu'un qu'il est utile, pouvoir se sentir utile. Il a d'ailleurs fait de l'humanitaire auparavant pour Pharmaciens sans frontières.

• L'auteur n'a pas était tant choqué par ce qu'il a pu voir à son arrivée au SDPJ 93 (meurtres, ...) puisqu'il avait déjà vu l'horreur lors de son action humanitaire puisqu'il est allé dans un pays en guerre.

• L'auteur n'a pas de problème par rapport à la vérité qu'il raconte à travers ses romans parce que la hiérarchie sait que s'ils le "punissent", il pourra raconter d'autres réalités dans un autre roman qu'elle ne veut pas voir au grand jour. D'ailleurs, d'autres personnes comme des juges lui ont même dit "Merci, enfin quelqu'un qui le dénonce" parce qu'eux-même ne pouvaient le faire sans risques.

• Plus en lien avec ses romans, Olivier Norek a répondu à une question en disant qu'il y avait un scénario prêt pour l'adaptation en série de "Code 93" et que cela marchait, il y aurait une saison 2 pour "Territoires et une troisième pour "Surtensions". Mais il y a aussi possibilité de faire un film sur "Surtensions" uniquement, l'auteur hésite encore sur quel support il va partir.


TEASER PROCHAIN ROMAN : 
• Lors de cette rencontre, Olivier Norek a lâché quelques informations à propos de son prochain roman. Le prochain roman ne comportera pas les personnages rencontrés dans "Code 93", "Territoires" et "Surtensions". Le nouveau personnage sera un enquêteur migrant étranger arrivant dans la jungle de Calais. Là-bas, il va se rendre compte que des homicides sont commis et va alors prévenir la police française, qui ne fera strictement rien. Alors l'enquêteur, avec seulement son "flair" de policier et ses propres compétences, sans l'aide de l'Identité judiciaire ni aucune technique d'enquête, devra se débrouiller seul pour résoudre cette enquête.
• Le roman doit paraître courant octobre 2017 et l'auteur en était arrivé à la page 49 le matin même de la rencontre.
• Il a eu l'idée du roman en se disant qu'il n'y aurait eu aucun homicide en un an et demi dans un lieu où vivaient près de dix milles hommes à en croire les médias. Olivier Norek trouvait cela invraisemblable et a décidé d'aller lui-même dans la jungle de Calais pour confirmer ou non son idée. Lors des deux semaines pendant lesquelles il y a vécu, où il a pu s'imprégner des odeurs, des lieux ainsi que comprendre les personnes vivant dans cet endroit, où il fut protégé par un groupe de soudanais, il y a eu trois homicides sans que la police n'interviennent. Il a alors voulu faire un roman sur cet endroit où les meurtres sont impunis.


Voilà pour l'essentiel de ce qu'a pu dire l'auteur de cette rencontre. C'était une rencontre très enrichissante où l'auteur n'hésite pas à répondre aux différentes questions et est plutôt proche des lecteurs. En effet, lors de la rencontre, il ne s'adresse pas seulement à l'animatrice de la rencontre mais aussi à son public et ne se montre pas distant avec les personnes présentes. Une rencontre donc enrichissante comme dit auparavant, sur ses oeuvres mais sur aussi des faits réels, sur la justice, ..., mais aussi très agréable à suivre. 
J'espère que la transcription des informations partagées lors de cette rencontre vous aura intéressé et vous aura plu !