lundi 11 octobre 2021

[Chronique] King of Scars, tome 1 – Leigh Bardugo

Autrice : Leigh Bardugo
Pages : 517
Titre original : King of Scars, book 1
Prix : 18,90€ (papier), 12,99€ (numérique)

Dans cette série, ce livre est le tome : 
• King of Scars, tome 1
King of Scars, tome 2 : Le règne des loups

Résumé : Aux yeux de tous, Nikolai Lantsov, roi de Ravka, a tout pour plaire : jeune, charismatique, il est le héros de la guerre civile qui a déchiré le royaume.
Installé depuis peu sur le trône, Nikolai doit pourtant faire face à une nouvelle menace : des forces ennemies semblent bien décidées à envahir le pays, dont les frontières sont affaiblies, et les coffres vides. Nikolai doit donc trouver un moyen de rétablir les finances, forger de nouvelles alliances et renforcer son armée de Grishas, cette élite magique qui a tant souffert de la guerre civile.

Or, la plus grande menace pour le royaume n'est autre que le roi en personne ! Victime, pendant la guerre civile, d'une terrible malédiction, Nikolai se transforme presque chaque nuit en une monstrueuse créature que seuls quelques Grishas semblent pouvoir contenir.
Hélas, les ténèbres qui habitent le jeune monarque sont de plus en plus fortes, et Nikolai craint de devenir un monstre pour toujours.

Résolu à combattre le mal qui le ronge, il décide de partir en quête de réponses dans un lieu où règne la plus sombre des magies..



"La peur est un phénix. (...) Tu peux la voir brûler des milliers de fois et pourtant elle revient toujours, renaissant de ses cendres."



  C'est par ce roman que j'entre dans l'univers du Grishaverse. La série m'a rendue très curieuse de cette univers, et j'étais vraiment impatiente quand j'ai reçu la duologie King of Scars.

   Les événements de ce roman se déroulent après ceux de la trilogie "Grisha" et de la duologie "Six of Crows". De ce fait, il est vrai qu'on a à plusieurs reprises des petits spoilers de sur ce qu'il s'est passé dans "Grisha" et "Six of Crows". Ces remises en contexte ne m'ont pas spécialement dérangée, mais c'est à savoir pour certains lecteurs qui préféreraient une surprise totale de leur lecture, et à qui je conseille plutôt de lire King of Scars en dernier. Néanmoins, pour ceux que ça ne dérange pas, je n'ai pas eu de problème pour entrer dans l'univers. Pour quelqu'un de complètement néophyte, je pense que cela peut le faire également, mais vous pouvez totalement lire King of Scars en ayant seulement vu la première saison de la série.

   Concernant l'histoire et l'intrigue, on est sur quelque chose qui prend son temps. On n'est pas sur des rebondissements à répétition ou de l'intrigue pleine d'actions. Au contraire, pour les trois points de vue que l'on a, on est sur une quête de quelque chose ou sur des situations où il faut être subtil, et ne pas se précipiter.
   Comme je le disais plus haut, je n'ai pas lu les autres séries du Grishaverse, néanmoins, on sent qu'ici, l'autrice ouvre de nouvelles perspectives à la fin de ce premier tome. De nouveaux enjeux prennent place, de nouvelles situations mais aussi une nouvelle approche de ce que l'on connaît déjà.
   On voit plus ou moins la magie dans ce tome, on n'est pas sur des attaques magiques à tout bout de champ. On sent qu'on est sur une période de calme avant la tempête dans le roman, ce qui explique ce point d'intrigue qui n'est pas dans la précipitation.

   Pour ce qui est des personnages, on suit essentiellement trois points de vue dans ce roman, et un quatrième un peu moins présent. Pour les trois premiers, ce sont, de ce que j'ai compris et de ce que j'ai pu voir dans la série, des personnages que l'on voit déjà dans les autres séries de bouquin.
   On est sur des personnages très différents, et c'est ce qui est intéressant. On a ainsi Nikolai qui joue la dérision pour s'en sortir, Zoya avec sa froideur connue de tout Ravka ou presque, et de Nina qui essaye de traverser les conséquences de ce qu'elle a vécu. J'ai apprécié suivre ces trois personnages, connaître leurs façons de penser et leurs personnalités
   Les relations entre les personnages n'ont pas beaucoup d'originalité par moment, néanmoins, cela ne m'a pas gênée dans ma lecture.

   La fin est plus ou moins étonnante, dans le sens où c'est LA grosse révélation, mais en même temps, je ne suis qu'à moitié étonnée par ce retournement. Cela laisse supposer un second tome qui nous offrira un nouveau combat pour les personnages, avec des enjeux importants.


   En bref, j'ai plutôt bien apprécié ma lecture. Les intrigues prennent leur temps, mais cela n'est absolument pas dérangeant. Je pense qu'il est plus intéressant de lire les séries "Grisha" et "Six of Crows" avant afin d'éviter d'éventuels petits spoilers, mais rien de nécessaire. 
   Je serais en tout cas curieuse de découvrir les autres séries du Grishaverse, mais j'aimerais aussi beaucoup, si l'autrice l'envisage, suivre des intrigues du point de vue de personnages dans les pays de Fjerda ou Shu Han, qui ont une importance dans l'univers sans qu'on en sache beaucoup.




jeudi 9 septembre 2021

[Chronique] La princesse au visage de nuit – David Bry #PLIB2021

Auteur :
 David Bry
Pages : 280
Titre original : La princesse au visage de nuit
Prix : 19,90€ (papier), 9,99€ (numérique)

Résumé : Dans les bois vit la princesse au visage de nuit ; ses yeux sont des étoiles et ses cheveux l’obscur.

Hugo, enfant violenté par ses parents, s'est enfui avec ses amis dans la forêt, à la recherche de la princesse au visage de nuit, qui exaucerait les vœux des enfants malheureux... Il est ressorti du bois seul et sans souvenirs, et a été placé dans une famille d'accueil.

Vingt ans plus tard, alors qu'il a tout fait pour oublier son enfance, Hugo apprend la mort de ses parents. Mais, de retour dans le village de son enfance, il découvre que ses parents auraient été assassinés, et d'étranges événements se produisent. La petite voiture de son enfance réapparaît comme par magie. De mystérieuses lueurs brillent dans les bois. Les orages soufflent des prénoms dans le vent.




"Les cicatrices ne s'effacent pas. [...] On doit juste essayer de vivre avec."



   On est sur une ambiance de petit village perdu, où tout le monde se connaît. Les histoires tournent entre tous les habitants, tout en gardant ses secrets.
   Hugo se retrouve suite au décès de ses parents à revenir dans ce village qu'il aurait préféré oublier. Mais des événements étranges viennent ponctuer le tout. C'est dans cette ambiance mystérieuse et étrange que le personnage évolue.

   L'histoire prend son temps, et je dois avouer que je trouvais parfois ça un peu long. Il y avait un suspense sur cette histoire que veut dénouer Hugo, mais ça reste plutôt lent à mon goût. L'histoire se dénoue petit à petit, mais on sent que l'on veut laisser le personnage dans le flou pendant un moment.

   Je ne me rappelle pas avoir particulièrement accroché aux personnages, que ce soit Hugo où ceux qui l'entourent. Je n'ai aucun souvenir d'eux.

   Les sentiments dans le roman sont plutôt sombres. Je pense que c'est une des raisons de la lenteur que peut avoir le livre, pour se poser sur les ressentis du personnage. Hugo a les souvenirs qui lui reviennent en pleine face, et pas de bons. C'est pas forcément le plus joyeux qui ressort pendant une bonne partie du roman, même si l'amitié vient contrebalancer cette dynamique.

   En revanche, j'ai vraiment adoré la fin. C'est typiquement le genre de fin qui me plaît tout particulièrement, par sa construction. Cela montre bien que l'auteur l'avait pensé depuis le début, et que tout a un sens dans le roman. Une fin qui a rattrapé le reste qui m'a accroché sans plus. Une réussite sur ce point.


   En bref, un roman qui ne m'a pas forcément marquée dans son ensemble malgré une bonne construction, mais dont j'ai adoré la fin, qui m'a particulièrement plu.










Ce roman (#ISBN9782918541721) fait d'ailleurs partie des finalistes pour le Prix littéraire de l'imaginaire 2021 organisé par Booktubers App, que vous pouvez retrouver grâce à #PLIB2021.

mercredi 1 septembre 2021

[Chronique] Rocaille – Pauline Sidre #PLIB2021

Autrice : Pauline Sidre
Pages : 480
Titre original : Rocaille
Prix : 17,00€ (papier), 8,00€ (numérique)

/!\ TW du roman /!\ :
Harcèlement, viol, inceste, violence


Résumé : Gésill ne dort plus depuis qu'il est mort.

Assassiné puis ramené à la vie par les Funestrelles, des brigands sans scrupules qui voudraient le voir reprendre son trône, l'ancien roi Gésill n'a plus goût à rien.

Son sang vert, autrefois seule source de végétation de la Rocaille, s'est tari. Il pourrit. Seul un représentant des Magistres, ces êtres mythiques exterminés par les ancètres de Gésill, pourrait y remédier.

Aussi, lorsque les Funestrelles, accompagnés du défunt, se mettent en quête de trouver un jeune homme qu'on dit leur dernier descendant, ils sont loin d'imaginer que leur découverte ébranlera toutes leurs certitudes. Sur la Rocaille comme sur eux-mêmes.



"Elle était une Funestrelle aguerrie, fille du froid et de la glaise, attachée comme jamais à la Rocaille."




   On est sur un univers de fantasy, entre désert et quelques touches de végétation.
   J'ai aimé suivre l'univers proposé, avec une magie lié aux végétaux, aux fruits. Tout ce qui était lié à la magie était très sympa à suivre, c'est un point que j'ai vraiment apprécié. On la voit qu'à de quelques reprises, mais c'était quelque chose d'intéressant à suivre, et qui a son importance dans la construction de l'univers.

   En revanche, on ne peut pas dire que j'ai accroché aux personnages. J'en ai apprécié quelques-uns, comme le roi Gésill (sauf à la fin du roman, il m'a particulièrement exaspérée) et Fauchon, mais ça s'arrêtait là. On a également des personnages fort détestables, avec des motivations peu sympathiques.

   L'intrigue est plutôt longue je trouve, ça prend son temps, ce qui donne parfois un peu l'impression de lenteurs à mon goût. Je me demandais parfois quand on allait avancer dans l'histoire. Malgré ce point, ça reste cohérent et bien construit.

   En ce qui concerne les trigger warnings, ils sont plutôt importants niveau présence à un moment de l'histoire, et donnent quelque chose qui peut-être inconfortable à lire, et je ne recommande pas à ceux qui ont du mal avec ceux-ci.

   Encore une fois pour un livre de fantasy comme celui-ci, je n'accroche rarement au point d'adorer, à part de rares exceptions. Et ce fut pareil pour celui-ci. Malgré une univers bien construit, des pouvoirs plutôt cool, une intrigue qui marche bien malgré quelques lenteurs, ce fut une lecture "juste" sympa. Mais pour le coup, c'est quelque chose de très personnel, le roman a été le coup de coeur de plein de personnes. J'ai toujours eu une préférence pour la SF et le fantastique aux dépens de ce genre de fantasy, mon ressenti ne m'étonne donc pas vraiment pour ce bouquin. Néanmoins, comme le suppose ce que je viens de dire, ce n'est pas pour autant qu'il est mauvais ou ne plaira pas !











Ce roman (#ISBN9782490700035) fait d'ailleurs partie des finalistes pour le Prix littéraire de l'imaginaire 2021 organisé par Booktubers App, que vous pouvez retrouver grâce à #PLIB2021.

mardi 31 août 2021

[Chronique] La ville sans vent, tome 1 – Eléonore Devillepoix #PLIB2021

Autrice : Eléonore Devillepoix
Pages : 448
Titre original : La ville sans vent, tome 1
Prix : 18,00€ (papier), 12,99€ (numérique)

Dans cette série, ce livre est le tome : 
• La ville sans vent, tome 1
La ville sans vent, tome 2 : La Fille de la Forêt

Résumé : À dix-neuf ans, Lastyanax termine sa formation de mage et s’attend à devoir gravir un à un les échelons du pouvoir, quand le mystérieux meurtre de son mentor le propulse au plus haut niveau d’Hyperborée.
Son chemin, semé d’embûches politiques, va croiser celui d'Arka, une jeune guerrière à peine arrivée en ville et dotée d’un certain talent pour se sortir de situations périlleuses. Ca tombe bien, elle a tendance à les déclencher…
Lui recherche l’assassin de son maître, elle le père qu’elle n’a jamais connu. Lui a un avenir. Elle un passé.
Pour déjouer les complots qui menacent la ville sans vent, ils vont devoir s’apprivoiser.



"Parfois, Arka se demandait dans quel endroit mystérieux disparaissait son esprit critique entre le moment où une idée stupide lui venait en tête et le moment où elle la réalisait."



   On part sur un roman avec plusieurs points de vue, dans un univers de fantasy. On est sur la découverte pour Arka de cette fameuse ville construite en paliers, tandis que Lastyanax se retrouve propulsé dans la vie politique de la cité.

   L'histoire est très sympathique à suivre, dans un décor que je me suis bien imaginée, avec ces différents niveaux et ces tortues qui servent de moyen de transport. Pas trop de surprise sur ce qui est du fonctionnement des classes sociales pour la ville, on sait bien qui on retrouve dans les plus bas niveaux. On est sur un fond d'enquête pour les personnages, ces derniers poursuivant chacun leurs propres objectifs également.
   Et évidemment, de la magie est de mise puisque nous retrouvons des mages dans cette cité ! Que ce soit dans un tournoi ou dans des actions d'infiltration, Arka y fait plusieurs fois face.

   J'ai apprécié suivre les aventures des personnages. J'ai eu une préférence pour Arka, très espiègle au point de ne pas toujours réfléchir avant d'agir, mais que j'ai trouvée attachante malgré tout, et que j'ai aimé suivre. J'ai un peu moins accroché au caractère de Lastyanax, plus centré sur lui-même, parfois un peu plus "pète-sec", mais cela ne m'a posé de problème de suivre son point de vue dans certains des chapitres.

   En dehors de cette enquête et des quelques notions de magie (ce n'est pas la part la plus importante du roman bien qu'elle ait sa place), l'autrice aborde durant quelques passages les questions de la place de la femme en société mais aussi dans la vie politique. C'est notamment par le biais de Pyrrha, qui cherche à faire-valoir plus de droits pour les femmes qu'elle le fait, même si ce n'est pas le sujet central du roman.

   On est ainsi entre enquête, politique et une touche de magie dans cet univers qui fonctionne bien, et dans lequel on se laisse emporter facilement. Un livre, qui bien qu'il ne m'a pas complètement emportée, a vraiment de quoi plaire et m'a fait passer un bon moment !










Ce roman (#ISBN9782017108443) fait d'ailleurs partie des finalistes pour le Prix littéraire de l'imaginaire 2021 organisé par Booktubers App, que vous pouvez retrouver grâce à #PLIB2021.


[Chronique] Steam Sailors, tome 1 : L'Héliotrope – E. S. Green #PLIB2021

Autrice : E. S. Green
Pages : 384
Titre original : Steam Sailors, tome 1 : L'Héliotrope
Prix : 17,00€ (papier), 10,99€ (numérique)

Dans cette série, ce livre est le tome : 
• Steam Sailors, tome 1 : L'Héliotrope
Steam Sailors, tome 2 : Les Alchimistes

Résumé : Il fut un temps où les Alchimistes nourrissaient le Haut et Bas-Monde de leurs inventions merveilleuses, produits de magie et de science. Un temps de machines extraordinaires, de prodiges électriques et d'individus aux pouvoirs fantastiques. Une époque révolue depuis que les Industriels ont éradiqué les Alchimistes et leur formidable savoir. Pourtant, on raconte qu'à l'aube de leur disparition, ils auraient caché leur fabuleux trésor dans une cité secrète...

Quatre siècles après la Grande-Fracture, les habitants du Bas-Monde traversent une ère obscure et rétrograde, tandis que le Haut-Monde, figé depuis l'extinction des Alchimistes, demeure inaccessible et fait l'objet de tous les fantasmes. Originaire du Bas-Monde, Prudence vit en paria car elle voit l'avenir en rêves. Une nuit, son village est attaqué par des pirates du ciel. Enlevée et enrôlée de force à bord de l'Héliotrope, un navire volant à la sinistre réputation, la jeune orpheline découvre un nouvel univers, celui du ciel et des pirates. Prudence fait la connaissance des membres de l'équipage, qui ne tardent pas à lui révéler leur secret : ils détiennent un indice, menant à une série de "clefs" disséminées dans le monde, qui permettait de retrouver la cité des Alchimistes...



"— Utiliser la peur, c'est une tactique vieille comme le monde, lui expliqua Petrus. Quand l'ennemi a les genoux qui font des claquettes, il est déjà à moitié vaincu."




   J'étais partie sans trop savoir si j'allais aimé le livre, mais faisant partir des cinq finalistes du Prix Littéraire de l'Imaginaire Booksphère, il a bien fallu se lancer !
   Et bien ça a plutôt été une bonne surprise. Je ne peux pas dire que ça a été un coup de cœur, mais j'ai passé un bon moment avec ce roman.

   On est dans une ambiance de piraterie avec une petite inspiration steampunk dans l'esthétique que j'ai trouvée très cool. Je n'ai jamais eu l'occasion de lire des romans de pirates jusqu'ici, mais j'ai beaucoup aimé me retrouver dedans dans ce bouquin, avec cette version dans les airs au lieu des flots, ajoutant une touche plus fantastique.

   On apprend à découvrir les personnages en même temps que la protagoniste, à prendre conscience de cet univers qu'elle ne connait absolument pas. J'ai aimé suivre ses aventures, et son don était plutôt intéressant même si on le voit encore peu.
   J'ai apprécié suivre l'héroïne, qui découvre tout cet univers. Au début, elle est plutôt réticente, jusqu'à finalement se faire à tout ce qu'elle vit à présent. Elle doit faire avec sa condition et avec ses pouvoirs, et c'était une personnalité agréable à suivre.
   J'ai parfois été un peu perdue sur les personnages des pirates plutôt nombreux (plutôt cohérent vu la taille du bateau), et de ce fait, on en connaît forcément peu sur eux. On a finalement seulement des aperçus de chacun, entre Garett, Petrus, la capitaine et encore bien d'autres.

   Ce premier tome est un peu introductif, puisque qu'on sent seulement à la fin qu'on partira sur quelque chose de plus grande envergure, néanmoins ça se lit très bien, avec des moments d'action qui ponctuent la quête de l'équipage. On ne voit pas encore la partie sur les Alchimistes, on ne sait presque rien encore sur eux, qui sont encore très mystérieux à la fin de ce tome, et je suis curieuse d'en apprendre plus sur eux.

   Une lecture que j'ai vraiment apprécié faire. Ce n'est pas un coup de coeur, mais j'ai été prise dans l'histoire et l'univers dépeint. Comme je disais, la fin laisse supposer quelque chose de plus grand pour la suite, et à propos de ces fameux Alchimistes, et je serais curieuse de découvrir le prochain tome.











Ce roman (#ISBN9782354887759) fait d'ailleurs partie des finalistes pour le Prix littéraire de l'imaginaire 2021 organisé par Booktubers App, que vous pouvez retrouver grâce à #PLIB2021.

lundi 30 août 2021

[Chronique] Rouge – Pascaline Nolot #PLIB2021

Autrice :
 Pascaline Nolot
Pages : 312
Titre original : Rouge
Prix : 17,00€ (papier), 10,99€ (numérique)

/!\ TW du roman /!\ :
viol, agression sexuelle, humiliation, harcèlement, violence, sang, mort


Résumé : Accroché au versant du mont Gris et cerné par Bois Sombre se trouve Malombre, hameau battu par les vents et la complainte des loups. C'est là que survit Rouge, rejetée à cause d'une particularité physique. Rares sont ceux qui, comme le père François, éprouvent de la compassion à son égard. Car on raconte qu'il ne faut en aucun cas toucher la jeune fille sous peine de finir comme elle : marqué par le Mal. Lorsque survient son premier sang, les villageois sont soulagés de la voir partir, conformément au pacte maudit qui pèse sur eux. Comme tant d'autres jeunes filles de Malombre avant elle, celle que tous surnomment la Cramoisie doit s'engager dans les bois afin d'y rejoindre l'inquiétante Grand-Mère. Est-ce son salut ou bien un sort pire que la mort qui attend Rouge ? Nul ne s'en préoccupe et nul ne le sait, car aucune bannie n'est jamais revenue...



"À vouloir toujours déceler le meilleur en chacun, il avait été incapable de voir le Mal en son prochain."



   On est sur une histoire de vengeance, avec un personnage rejeté de par sa différence et son héritage, et ce dans un village à la population très croyante.

   On suit le parcours de Rouge, et je n'ai pas trop accroché au personnage. Je compatis avec ce qu'elle vit, mais elle est tellement dans la vengeance qu'elle en oublie certaines choses. Néanmoins, cela est en accord avec son vécu, et certainement avec ce qu'a voulu faire l'autrice pour son roman.

   On voit dans le livre comment des personnes peuvent en manipuler d'autres pour leur propres intérêts par le biais de la religion, que la différence, quand on ne cherche pas à la comprendre, fait peur aux gens, pour des raisons absolument pas valables, juste parce qu'il y a de l'ignorance. C'est un thème intéressant, et le roman le montre bien dans ses pages.

   Le livre aborde des thèmes durs, qui ancre le roman dans une ambiance sombre, à l'image de la couverture. Cette ambiance se porte durant la majorité voire l'entièreté du roman, avec un certain nombres de personnages pas très sympathiques. Il peut donc heurter la sensibilité de certains personnes, du fait des trigger warnings du roman.

   Ça se lit plutôt bien malgré la violence qui pourrait ne pas convenir à tout le monde, et l'histoire fonctionne bien.

   Je ne suis en revanche pas convaincue par l'épilogue que je trouve maladroit et pas nécessaire à l'histoire, puisque rien ne le laisser supposer avant. Une révélation qui vient tellement de nulle part que je ne l'ai pas comprise, ni son intérêt.
   L'idée était bonne, ce n'est pas là le problème, mais amenée maladroitement et à la dernière minute pour moi.

   
   En conclusion, une lecture qui s'est bien passée et qui est dans l'ensemble bien construite et menée en dehors de cet épilogue, mais qui ne m'a pas entièrement convaincue.






Ce roman (#ISBN9782354887858) fait d'ailleurs partie des finalistes pour le Prix littéraire de l'imaginaire 2021 organisé par Booktubers App, que vous pouvez retrouver grâce à #PLIB2021.

vendredi 11 juin 2021

[Chronique] Radium Girls – Cy

Autrice :
 Cy
Pages : 136
Titre original : Radium Girls
Prix : 22,00€ (papier), 15,99€ (numérique)

Résumé : La découverte du radium fait une entrée fracassante dans les États-Unis des années 1920.

L'élément miracle, découvert par Marie Curie, baigne l'Amérique de son aura phosphorescente.

1918, Edna Bolz s'installe aux côtés de Grace, Katherine, Mollie, Albina et Quinta devant les établis d'USRC. Elles vont y peindre minutieusement leur quota de cadrans de montres,avec cette peinture si spéciale qu'elle permet de lire l'heure dans le noir.

Lip. Dip. Paint.

Trois mots, trois gestes qui les mèneront à leur perte.



"Tu te rends compte, Grace ?
Le jour où on a peint notre premier cadran, le compte à rebours s'est lancé."



   J'étais très curieuse de découvrir ce titre, ayant suivi de loin son processus grâce aux vidéos et stories de Cy sur son travail. Et surtout, cette bande dessinée, je suis certaine qu'elle plairait à une amie, à qui je vais lui offrir !

   Comme l'a dit Cy, il ne faut pas s'attendre à une retranscription des événements comme on pourrait l'imaginer sur un fait historique. Elle a souhaité représenter ce groupe de femmes et la dynamique entre elles face aux événements. On les voit sur plusieurs années, découvrant petit à petit les tragiques conséquences des tâches qu'elles avaient dans leur travail avec le radium. Je dois avouer que je m'attendais pas tout à fait à ça, mais ça correspond totalement à ce qu'a voulu faire Cy.

   Je dois dire que je ne suis pas sensible au trait de Cy, et ce depuis le début que je suis son travail depuis quelques années déjà. Pour autant, j'aime beaucoup suivre le travail qu'elle fait, que ce soit pour voir comment elle travaille et les techniques qu'elle utilise (son travail sur les encres est vraiment magnifique). C'est véritablement différent de ce que j'aime normalement, mais pour autant, c'est vraiment avec plaisir que je regarde son processus, justement parce que c'est si différent. Et j'aime aussi son travail par ce qu'elle transmet notamment dans ses vidéos mais aussi ses publications d'oeuvres graphiques, avec par exemple son militantisme.

   Bref, tout ça pour dire que, malgré le fait que ce ne soit pas un trait qui me parle, j'ai beaucoup aimé les planches proposées. On est sur un superbe camaïeu de violets et magenta rehaussées du vert du radium, avec des planches aux crayons de couleur qui sont vraiment réussies. La technique choisie est vraiment agréable à regarder et l'ayant jamais rencontrée dans ce que je lis habituellement, j'ai beaucoup aimé voir le résultat. Les planches en pleine page sur les personnages qui sont frappés par la fatalité du radium sont frappantes et pourtant, elles ne montrent pas réellement ce qu'ils en aient, c'est plutôt une forme de symbolisme pour le représenter.

   On est plongé dans la vie et malheureusement, la dureté de ce que vivent ces femmes, et c'est fait avec brio. On a les éléments suffisants pour comprendre ce qui leur aient arrivé et l'impact qu'elles ont eu dans le droit du travail aux États-Unis. C'est un chouette hommage à ces femmes qui ont été oubliées, par un biais un peu différent de ce qu'on pourrait attendre d'une retranscription d'un fait historique, mais qui fonctionne parfaitement.

   Une chouette découverte que je conseille pour ceux qui seraient curieux de ces femmes et ce qu'elles ont apportés et vécus, ou ceux qui souhaiterait le voir par ce biais.