mardi 31 décembre 2019

[Chronique] Je t'ai rêvé - Francesca Zappia

Autrice : Francesca Zappia
Pages : 450
Titre original : Made you up
Prix : 18,50€ (papier), 12,99€ (numérique)

Résumé : La folie est son quotidien, rien ne la préparait à être " normale ".
- On joue au jeu des vingt questions ?
- OK , mais c'est moi qui les pose cette fois.
- Ça marche.
- Si je devine en moins de cinq questions, je serai vraiment déçue.
Il esquisse un sourire et répond :
- Ne m'insulte pas.
- Est-ce que tu es vivant ?
- Oui.
- Tu habites ici ?
- Oui.
- Je te connais ?
- Oui.
- Est-ce que je t'ai rêvé ?



"Parfois, je pense que les gens tiennent la réalité pour acquise."






   J'ai beaucoup entendu parler de ce roman et j'étais curieuse de le découvrir enfin. Je trouvais de plus que le sujet était original et cela m'a vraiment donné envie de donner sa chance au bouquin.

   Le personnage principal, Alex, est schizophrène et paranoïaque. Et c'est dans sa peau que nous allons suivre l'histoire, avec sa manière de fonctionner et de penser. L'histoire est dans l'ensemble relativement banale au début, on suit la lycéenne dans son nouvel établissement et elle va devoir essayer de s'intégrer au minimum, sans que l'on devine sa maladie.

   Ce qui change est justement le personnage que l'on suit, on découvre comment une personne atteinte des mêmes troubles qu'Alex peut vivre au quotidien, on peut tenter de comprendre les difficultés engendrées par la maladie.
   Pour la schizophrénie, on voit ainsi qu'Alex ne sait pas toujours si ce qu'elle voit est la réalité ou non, et même dans ses efforts pour différencier les deux, elle n'arrivent pas toujours à les séparer. Étant à la place du personnage dans la narration, on avait l'impression de vivre un peu comme elle, car nous-même, en tant que lecteur, on ne sait si qu'Alex voit est la réalité ou non, on ne sait si on doit se fier à ses sens ou non. Ainsi, on a réellement un aperçu des symptômes de la schizophrénie dans la vie quotidienne des personnes atteintes.
   Concernant la paranoïa, on peut se rendre compte à quel point cela peut bouffer la vie des personnes sujettes à cette maladie. Alex pense toujours que des communistes cherchent à l'espionner, elle passe ainsi son temps à regarder tout autour d'elle à chaque fois qu'elle entre dans une pièce ou à vérifier s'il n'y a pas des traceurs dans chaque plat qu'elle va manger. Cette immersion dans la vie d'un personnage atteint de cette maladie permet de tenter de mieux comprendre ce qu'il se passe pour ces personnes et l'impact que cela a dans leur vie de tous les jours. Et cela permet également de ce fait, de ne plus être effrayé par ce que l'on ne connaît pas, de ne pas chercher à être agressif ou à se moquer face à ce qu'on ne comprend pas. Car non, les schizophrènes ne sont pas fous, et le livre nous le fait comprendre.

   Pour ce qui est des personnages, je me suis attachée à certains d'entre eux, et plus particulièrement Alex. Elle peut parfois se montrer agaçante et butée, il est vrai, mais en même temps, j'ai eu de l'empathie pour elle face aux difficultés qu'elle doit affronter contre elle-même et sa maladie. 

   En terme d'intrigue, bien que le début semble banal, la maladie du personnage permet de donner une sorte de suspense car nous ne savons si ce que voit le personnage est toujours réel ou non. Et à un moment, Francesca Zappia nous offre une révélation qui m'a soufflée et à laquelle je ne m'attendais absolument pas. Un coup parfaitement joué de sa part.

   La fin conclut sur une note positive et donne de l'espoir. On est sur l'idée de l'entraide mais aussi d'essayer de se comprendre les uns les autres. Une fin qui conclut dans le même ton que le message délivré derrière l'histoire.


   Pour conclure, j'ai apprécié ce roman. Je m'attendais à être plus touchée à vrai dire, mais l'autrice a su parfaitement traiter les thèmes de certaines maladies mentales et de nous les faire mieux comprendre. Ainsi, on tente de comprendre ce que sont réellement ces maladies plutôt que de se laisser entraîner par les préjugés de l'ignorance. En fait, il suffirait peut-être parfois de simplement expliquer ce que c'est au lieu de les assimiler par la folie sans se poser de questions. Une lecture que je recommande.


dimanche 29 décembre 2019

[Chronique] Cendres - Johanna Marines #PLIB2020

Autrice : Johanna Marines
Pages : 416
Titre original : Cendres
Prix : 18,00€ (papier), 12,99€ (numérique)

Résumé : Londres, 1888. Nathaniel et Luna vivent dans un quartier mal famé de l'East-End. Pour survivre, ils sont obligés de revendre les objets qu'ils ont volés.
Au même moment, à Westminster, Agathe accepte de devenir la domestique de la famille Henwoorth. Leur destin va basculer le jour où Nathaniel va découvrir un cadavre.
Agathe, une jeune femme plutôt naïve prête à tout pour payer les médicaments de sa mère malade. Celle-ci va être embauchée comme parurière chez les Henwoorth. Mais, rapidement, le fils ainé de la famille, Archibald, se montre étrange... Qu'attend-il vraiment d'elle ? Et si un tout autre destin l'attendait ?
Nathaniel Depford, un jeune homme de 27 ans, qui travaille comme allumeur de réverbères dans la vieille ville. Orphelin, il ne sait presque rien de ses origines. Mais, quand celle qu'il considère comme sa sœur, Luna, disparaît et que d'étranges cauchemars refont surface, son monde fragile vacille... Réussira-t-il à retrouver Luna avec l'aide de la police ? Ou devra-t-il faire chemin seul pour comprendre les forces obscures qui tirent les ficelles en coulisse ? Et si son passé le rattrapait ?








   Nous sommes dans un Londres d'allure un peu steampunk, où des meurtres à répétition et des vols de cadavres ont lieu depuis quelques temps. C'est en cette période sombre pour les habitants que nous allons suivre les différents personnages.

   J'ai plutôt apprécié l'intrigue, tout se lit rapidement et j'étais curieuse de découvrir ce qui allait se passer et de connaître le fameux coupable. L'idée concernant la manière de procéder des meurtres était originale ainsi que le destin d'une partie des personnages, et sympathique mais quelques points m'ont en revanche un peu gênée, donnant une lecture en demi-teinte.
   En effet, j'ai trouvé que certains éléments faisaient poser question sur le réalisme. De plus, je n'ai pas trouvé de réelles motivations qui expliqueraient pourquoi la/les personne(s) feraient ça, et ça m'a posé souci. On ne tue pas des gens juste pour le plaisir, il y a forcément quelque chose derrière, que ce soit une maladie mentale ou un quelconque élément déclencheur. Cela m'a donné l'impression d'avoir un méchant tel que l'on voit dans les dessins animés, sans réelle saveur. De même, l'évolution d'un des personnages, ou plutôt un changement de caractère m'a paru soudain puisque amené d'une manière qui m'a personnellement semblée un peu étrange.

   Concernant les personnages, je dois dire que je ne me suis pas attachée à eux, et je n'ai pas ressenti de grosse empathie face à ce qu'ils vivaient, ou tout du moins pas pour eux en particulier. J'ai apprécié découvrir leur histoire, mais il n'en fut rien de plus durant ma lecture.

   Un petit point, ici juste à titre d'indication, on ne trouve que peu d'éléments fantastiques. En effet, on retrouve quelques éléments steampunk ici et là, mais le livre se pose plus comme un policier historique avec une petite touche de fantastique plutôt qu'un policier steampunk par exemple.

   Pour la fin, comme dit auparavant, j'ai trouvé qu'elle manquait d'explications concernant les motivations, mais j'ai apprécié la partie concernant l'héroïne car j'ai trouvé que cela apportait un peu d'originalité. De même, j'ai aimé la fin qui peut nous faire nous poser des questions sur le personnage de Nathaniel.


   Pour conclure, cette lecture fut une petite déception, ou plutôt fut en demi-teinte. Certains éléments étaient plutôt originaux et sympathiques à suivre, mais le manque d'empathie pour les personnages et surtout les éléments qui m'ont semblés un peu grossiers dans l'histoire ont rendu ma lecture moins sympathique et moins mémorable.




Ce roman (#ISBN9782490151080) fait d'ailleurs partie des finalistes pour le Prix littéraire de l'imaginaire 2020 organisé par Booktubers App, que vous pouvez retrouver grâce à #PLIB2020.


samedi 28 décembre 2019

[Chronique] L'Arrache-mots - Judith Bouilloc #PLIB2020

Autrice : Judith Bouilloc
Pages : 280
Titre original : L'Arrache-mots
Prix : 15,90€ (papier), 10,99€ (numérique)

Résumé : «  La phrase s’écoula de ses lèvres lentement, intelligiblement. Les enfants retinrent leur souffle. Au cœur de la bibliothèque de Pergame, la magie opéra encore une fois. Les caractères se décollèrent de la page en tremblotant, ils virevoltèrent sous le nez de la jeune femme avant de dessiner quatre silhouettes distinctes. Les gamins pouvaient reconnaître le marchand d’habits accoutré d’un magnifique pourpoint, et ses trois filles, dont l’une était vêtue avec moins de fanfreluches que les autres... c’était la Belle.  »

La jeune Iliade a un don merveilleux  : le pouvoir de donner vie aux mots et aux histoires. Ce don fait d’elle la bibliothécaire la plus célèbre de tout le royaume d’Esmérie.

Le matin où elle reçoit une demande en mariage presque anonyme, elle n’est sûre que d’une chose : son prétendant est un membre de la famille royale  !

Bien décidée à comprendre qui s’intéresse à elle et surtout, pourquoi cette personne lui propose un contrat de mariage si avantageux, Iliade se rend dans la capitale. Là-bas, elle découvre les fastes de la cour… et la froideur de son fiancé. Pourtant, elle finit par s’attacher et à lui et se retrouve, bien malgré elle, propulsée au cœur d’intrigues et de complots auxquels rien ne la préparait.





"La jeune femme avait remarqué que les recueils de poésie avaient des pages plus absorbantes que celles des romans. Ces derniers mois, les poèmes avaient aspiré son chagrin."








   J'étais curieuse de découvrir ce livre afin de voir l'univers proposé, d'autant plus que j'ai eu la chance d'interviewer l'autrice quelques jours après ma lecture au SLPJ de Montreuil dans le cadre du Prix Littéraire de l'Imaginaire (le lien ici).

   On découvre alors un univers où la littérature et les mots ont une place plus qu'importante. Le personnage principale est une conteuse, et elle donne vie aux mots, qui sortent de leur prison de papier pour se mouvoir et représenter ce qu'ils racontent. L'image de ces moments magiques était très agréable à lire, et j'ai aimé m'imaginer à quoi cela pouvait ressembler. De plus, cette idée est plus qu'originale.

   Mais il n'y a pas que cela qui est en lien avec la littérature, puisque le personnage étant férue de lecture, elle fait plus d'une fois référence à des classiques littéraires, et les fans du genre trouveront leur bonheur dans ces citations.

   J'ai apprécié suivre les différents personnages, même si je fois dire que ce fut un attachement que je qualifierais de léger. Je tenais aux personnages mais sans plus. Néanmoins, ils sont bien construits et donnent envie d'en savoir plus sur eux et leurs aventures.

   L'intrigue est sympathique également à suivre, bien qu'elle soit assez sommaire du fait de la cible du bouquin. C'est justement ce qui m'a un peu déçue, c'est que la fin arrive simplement, de manière prévisible. Mais ce type de trame pour un roman destiné à la tranche d'âge comme "L'Arrache-mots" ne me choque pas.

   La plume de l'autrice nous entraîne dans son univers, et j'ai aimé découvrir ce dernier par les mots de Judith Bouilloc.


   Pour conclure, une lecture sympathique mais qui ne m'a pas transcendée. J'ai aimé cette ode à la lecture et à la littérature, mais il est vrai que la cible du roman entraîne une intrigue assez prévisible.



Ce roman (#ISBN9782016270080) fait d'ailleurs partie des finalistes pour le Prix littéraire de l'imaginaire 2020 organisé par Booktubers App, que vous pouvez retrouver grâce à #PLIB2020.


mardi 10 décembre 2019

[Chronique] Wicca, tome 1 : Le manoir des Sorcelage - Marie Alhinho

Autrice : Marie Alhinho
Pages : 216
Titre original : Wicca, tome 1 : Le manoir des Sorcelage
Prix : 12,95€ (papier), 9,99€ (numérique)

Dans cette série, ce livre est le tome : 
• Wicca, tome 1 : Le manoir des Sorcelage

Résumé : De la sorcellerie, des esprits d'antan, un démon maléfique... Découvrez le quotidien de la famille Sorcelage !
Dans la campagne perdue du Berry, où vivent encore les créatures d'antan, les Sorcelage sont loin d'être une famille ordinaire ! Avril et Octobre, comme leurs ancêtres avant eux, pratiquent en secret la Wicca, une forme de magie naturelle et bienveillante. Lorsque le cercle de pierres magiques qui protège la région est brisé, ils doivent compter sur leur meilleure amie Nour et le feu follet H pour empêcher d'anciens démons de resurgir...




"Le tressaillement fragile d’une aura. Le chuchotement timide d’une âme. La danse fébrile d’un coeur battant."




Merci à la Masse critique de Babelio et à Poulpe Fictions pour l'envoi !

   Je ne suis pas une grande lectrice des livres jeunesse plus ciblés pour les enfants ou pré-adolescents, mais les très bons avis et le fait que l'autrice soit Marie Alhinho m'ont donné envie de découvrir ce roman !

   On entre dans l'univers d'Avril et Octobre qui font partie d'une famille de wiccans, c'est-à-dire une famille de sorciers qui pratique la sorcellerie naturelle, qui vivent dans un manoir qui a sa propre âme.
   Seulement, après une nuit où ils ont fait du Ouija avec leur amie Nour, tout est bouleversé dans leur quotidien. Ainsi, le roman va se concentrer sur la quête des adolescents pour tenter de rétablir l'ordre des choses qui a été bouleversé, et ils vont devoir s'unir pour réussir.

   J'ai été prise dans cette histoire, et ce même si cela se déroule assez rapidement puisque le roman est assez court, en phase avec le public du livre. J'ai aimé suivre l'aventure des adolescents, et l'aspect "horrifique" avec du surnaturel et les esprits m'a beaucoup plu en plus de la sorcellerie qui est le fondement du roman.

   Les personnages sont plutôt attachants, que ce soit le trio d'amis ou encore les personnages un peu plus secondaires. En effet, j'ai trouvé la grand-mère très attachante et j'ai apprécié la part humoristique qu'apportait l'oncle décédé. Les personnages sont de vrais adolescents dans leur manière de penser et d'être, ils sont bien écrits et on a de l'empathie pour eux et les tracas auxquels ils doivent faire face.

   Marie Alhinho a encore su m'emporter (même s'il n'est pas terminé, j'ai adoré ce qui est publié sur Wattpad de La nuit où les étoiles se sont éteintes écrit avec Nine Gorman) dans ses univers, et j'ai été franchement surprise, et dans le bon sens du terme, d'avoir autant apprécié ce petit bouquin.
   L'autrice aborde plusieurs thèmes, qui sont notamment étroitement liés à l'adolescence. On retrouve ainsi les sujets de l'amitié mais aussi de l'acceptation et du travail sur la confiance en soi, ce qui n'est pas toujours évident.

   Le bouquin est agrémenté de jolies illustrations au fil des pages. On retrouve des séparations entre parties qui sont très chouettes, mais aussi des petits dessins dans les coins et bords des pages qui apportent une touche très sympathique lors de la lecture.

   La fin donne un chouette message sur l'acceptation et la confiance en soi mais surtout, elle donne envie de connaître la suite des aventures des personnages. Elle nous promet de nouvelles possibilités et je serais très curieuse de voir ce que cela pourrait donner.


   Pour conclure, je ne suis habituellement pas une lectrice de jeunesse orientée enfants ou pré-adolescents, et pourtant, ce roman a très bien fonctionné avec moi. Les personnages sont sympathiques et l'univers chouette à suivre. La fin donne l'envie d'en savoir plus, et je serais très contente si une suite venait à paraître.


lundi 2 décembre 2019

[Chronique] Chasseurs d'Aurore - Samantha Bailly & Munashichi

Autrice, illustratrice : Samantha Bailly, Munashichi
Pages : 76
Titre original : Chasseurs d'Aurore
Prix : 19,99€ (papier)


Résumé : Au cœur de vallons verdoyants, rayonne la lumineuse cité de Coupelune. Mais perché dans un palais au dôme étincelant, le jeune empereur Fen, qui a pourtant tout pour être heureux, dépérit. On le dit atteint de la maladie qui se propage depuis des décennies : la mélancolie. Afin de le guérir, la jeune et courageuse Mune, accompagnée de son acolyte Janus et de son fidèle chat Hélios, va tout faire pour tenter de réussir l’impossible : braver le froid et les dangers du Norvif afin de ramener une aurore boréale, phénomène mystérieux aux pouvoirs merveilleux...





"Pour chasser la noirceur de la mélancolie, il faut laisser entrer l'inconnu dans sa vie."





Merci beaucoup aux éditions Nobi Nobi et à Samantha Bailly pour l'envoi !

   L'album me donnait très envie de part la beauté de la couverture, mais aussi parce que je suis assidûment Samantha Bailly sur les réseaux sociaux. Ce fut donc un plaisir de pouvoir le recevoir le jour de sa sortie.
   Dès l'ouverture du colis, j'ai pu voir à quel point l'album est grand ! Il est bien plus imposant que des bandes dessinées standards. Et quelle beauté !

   Dans ce conte, on va suivre Mune qui veut chercher un remède contre la mélancolie, car elle ne veut pas mourir et en a marre de rester à languir sans ressentir de joie. Ainsi, lorsque le jeune empereur fait envoyer des citoyens à la chasse aux aurores boréales, qui seraient supposément le remède contre la maladie de la mélancolie, Mune n'hésite pas à embarquer pour la région réputée hostile du Norvif. Une aventure et une quête à ses côtés, accompagnée de son fidèle chat Hélios et de son nouvel ami Janus dans des paysages froids et durs.

   J'ai été prise dans cette histoire, on a envie de savoir si les aurores boréales sont réellement le remède à une telle maladie, et comment les enfants vont y parvenir. Samantha Bailly aborde plusieurs thèmes dans ce conte, l'amitié, l'aventure, la découverte, les rêves, l'espoir, la bonté mais aussi l'envie, le tout avec poésie et magie. Évidemment, on aura aussi le thème de la mélancolie et l'idée de la routine parfois trop présente au sein de nos vies et cet album est une véritable invitation à la découverte et aux nouvelles expériences afin de toujours s'émerveiller.

   Je trouve d'ailleurs que la sortie de cet album, bien que cela soit un projet qui a commencé il y a plusieurs années, sort à un moment qui est en totale symbiose avec le thème du conte pour l'autrice. En effet, Chasseurs d'Aurore est paru alors que Samantha Bailly et son mari sont partis en voyage durant trois mois, sous la forme de quatre constellations (Canada, côte Est puis Ouest des États-Unis et enfin le Japon), pour vivre pleins de nouvelles expériences, de façons de vivre et de cohabiter, de découvertes (le tout est relaté sous la forme d'un journal de bord disponible sur le site Parenthèse). Bien que cela n'apporte pas grand-chose à la lecture, j'ai aimé ce parallèle entre l'histoire et les moments vécus lors de la sortie par l'autrice.

   Les personnages sont attachants, pour leurs rêves, leur envie de vivre et le partage entre eux. Ils sont là l'un pour l'autre bien que leurs objectifs divergent. Pendant un instant, on a envie d'être eux, de vivre la même chose, de faire les mêmes aventures à la quête d'aurores boréales. 

   Concernant les illustrations, elles sont à tomber par terre. Elles sont d'une beauté à couper le souffle et illustrent à merveille le texte de Samantha Bailly. Elles retranscrivent très bien ce que nous lisons, et l'illustratrice a fait un travail incroyable à ce niveau. Rien que pour les illustrations, cet album vaut le détour pour faire briller les yeux.

   Le seul petit point que j'ai un peu moins aimé, mais qui m'est tout à fait personnel, est la fin, ou tout du moins une partie. Il y a un élément, celui concernant le prince où j'aurais aimé savoir ce qu'il advient. Mais le message qui se libère lors des dernières pages, mais aussi tout le long du conte est beau et j'ai aimé ce qu'il transmet.


   Pour conclure, un très bel album que j'ai beaucoup aimé. On est pris dans cette jolie histoire, qui aborde différents thèmes avec de magnifiques illustrations. Un album pour petits et grands, à partager et à offrir, tout en nous invitant à découvrir chaque jour pour ne jamais affronter la tristesse de la mélancolie.