Affichage des articles dont le libellé est conte. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est conte. Afficher tous les articles

dimanche 12 janvier 2020

[Interview] L'arrache-mots - Judith Bouilloc #PLIB2020



Je viens partager aujourd'hui l'interview de Judith Bouilloc pour son roman L'arrache-mots, sélectionné pour le PLIB 2020, réalisé lors du Salon du Livre et de la presse jeunesse de Montreuil le 30 novembre 2019. Vous pouvez retrouvez la version vidéo de l'interview sur la chaîne du PLIB.
Un petit résumé du roman juste après, et ma chronique sur celui-ci juste ici.

«  La phrase s’écoula de ses lèvres lentement, intelligiblement. Les enfants retinrent leur souffle. Au cœur de la bibliothèque de Pergame, la magie opéra encore une fois. Les caractères se décollèrent de la page en tremblotant, ils virevoltèrent sous le nez de la jeune femme avant de dessiner quatre silhouettes distinctes. Les gamins pouvaient reconnaître le marchand d’habits accoutré d’un magnifique pourpoint, et ses trois filles, dont l’une était vêtue avec moins de fanfreluches que les autres... c’était la Belle.  »

La jeune Iliade a un don merveilleux  : le pouvoir de donner vie aux mots et aux histoires. Ce don fait d’elle la bibliothécaire la plus célèbre de tout le royaume d’Esmérie.

Le matin où elle reçoit une demande en mariage presque anonyme, elle n’est sûre que d’une chose : son prétendant est un membre de la famille royale  !

Bien décidée à comprendre qui s’intéresse à elle et surtout, pourquoi cette personne lui propose un contrat de mariage si avantageux, Iliade se rend dans la capitale. Là-bas, elle découvre les fastes de la cour… et la froideur de son fiancé. Pourtant, elle finit par s’attacher et à lui et se retrouve, bien malgré elle, propulsée au cœur d’intrigues et de complots auxquels rien ne la préparait




Bonjour Judith Bouilloc. On se retrouve aujourd'hui au Salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil dans la cadre de la sélection de votre dernier roman "L'arrache-mots" pour l'édition 2020 du Prix littéraire de l'Imaginaire organisé par Booktubers App. Votre ouvrage fait donc partie des vingt sélectionnés parmi les cent vint-quatre livres sélectionnés. Félicitations à vous, et merci d'avoir accepté de participer à cette interview.

• Tout d'abord, qu'est-ce que cela fait de savoir que le livre a été sélectionné ?
J'étais vraiment, mais, *rires* incroyablement heureuse ! En fait je n'y croyais pas, pas une seule seconde, parce que quand j'ai vu la liste des cent-vingt-quatre, quand j'ai vu la liste des auteurs, j'étais impressionnée. Parmi eux, il y a vraiment des auteurs que j'adule complètement. Par exemple, il y avait Alain Damasio avec "Les Furtifs" et c'est vraiment lui qui m'a fait entré en écriture. Pour moi, c'est le summum de la littérature de l'imaginaire. Quand j'ai vu les grands, grands noms, je me suis dit "Ouah, j'ai aucune chance !". Mais du coup, d'être dans les vingt sélectionnés, mais c'était juste... Je n'y croyais pas quoi. J'étais là "Mais non ! Mais c'est pas vrai !". J'étais trop contente.


• Quel est l'élément qui vous est venu en premier, l'idée de base qui vous a permis de construire l'univers de L'arrache-mots ?
En fait, l'idée de base de ce livre, c'est l’intertextualité. Alors c'est un mot un peu compliqué pour dire que c'est un roman qui parle de romans, qui parle de littérature. Mon but c'était de créer aussi un monde imaginaire, mais qui permet de mettre en valeur les livres de littérature classique. Voilà un petit peu l'idée. Mêler imaginaire, un monde fantastique et belles lettres. Ça, c'est l’idée principale du roman.


• Le personnage principal de L'arrache-mots est Iliade, une jeune femme conteuse. Quel est votre rapport aux contes, aux histoires ?
Moi en fait, depuis toute petite je suis vraiment passionnée par les contes de Perrault et les contes des frères Grimm. J'ai toujours été vraiment émerveillée par ces histoires-là et c'est vrai que L'arrache-mots a un peu une forme de conte, il a énormément de références à différents contes, les contes de Perrault, les contes des frères Grimm, les contes des mille et une nuits, les contes russes. Oui effectivement il y a un gros aspect conte dans ce livre.


• En plus de la box Mille et un livres, L'arrache-mots a été mis en avant dans l'une des vidéos de la booktubeuse Bulledop, qui a d'ailleurs eu un coup de cœur pour le roman. Quelle a été la retombée pour le livre, qu'est-ce que cela a apporté ?
J'ai pas trop les chiffres pour le moment du livre mais c'est clair que le roman, il est porté par les booktubeuses, et par les instagrameurs en général. C'est Internet, c'est les réseaux qui le portent et ça, c'est génial parce que c'est les lecteurs eux-même qui en parlent et qui le valorisent, et Bulledop, effectivement qui est quand même super connue *rires*. C'est pareil, quand j'ai vu qu'elle avait fait une vidéo sur le livre, j'étais là : "Ah c'est trop bien !" et mon éditrice m'a envoyée un texto quand elle a vu, elle m'a envoyé "Hourra !",  genre "Trop bien !". Merci, merci, les booktubeurs, les booktubeuses de porter si bien ce livre.


• Concernant vos ouvrages en général, participez-vous au processus de création de la couverture ? Avez-vous pu donner certaines de vos idées pour leur visuel ?
Alors, moi j'avais fait plein de propositions, j'avais fait un fichier qui regroupait pleins d'images pour Nicolas Carmine, qui est le directeur artistique d'Hachette et qui a fait la couverture, et après, moi, j'ai découvert cette couverture dans le bureau de mon éditrice. Je ne l'imaginais pas du tout comme ça, mais j'étais contente quand même, elle est belle, ce n'est pas comme ça que j'imaginais mon personnage, mais cette couverture est magnifique. Après, j'ai fait quelques petites demandes de retouches. Notamment au niveau de la robe que je trouvais beaucoup trop noire alors que pour moi, Iliade est un personnage qui ne portait pas de noir, qui était plutôt très exubérant et qui portait beaucoup de couleurs, du coup il a rajouté un col un peu brillant et voilà, il a essayé quand même de prendre en compte mes remarques, et c'était super parce que ça ne se passe pas toujours comme ça avec les éditeurs, on n'a pas forcément notre mot à dire sur la couverture. Mais Hachette a vraiment été dans le dialogue.


• Dans la vidéo de présentation disponible sur votre site, vous dites écrire des livres qui sont des commandes de le part de maisons d'édition. Comme cela se déroule dans de tels cas ? Est-ce un processus très différent d'un manuscrit non commandé par la maison d'édition ?
Euh... *rires* Cela reste de l'écriture, après c'est vrai que pour le coup, L'arrache-mots est un projet très très personnel. C'est sûr que les projets persos, ils sont un peu plus importants dans notre cœur d'auteur, en tout cas L'arrache-mots, il a une place particulière. Mais oui, ça m'arrive aussi quand je trouve un projet intéressant qu'un éditeur me propose, mais il y a des commandes aussi que je refuse parce que je ne me sens pas du tout en phase avec l'esprit du projet ou que j'estime que je ne suis pas assez compétente sur le sujet. Mais L'arrache-mots, c'est un projet qui vient totalement de moi.


• Qu'est-ce que vous apportent les lecteurs dans la vie de tous les jours, dans le processus d'écriture ?
Déjà, pour les corrections. Moi, j'ai pas mal de bêta-lecteurs, donc ils me soulignent les incohérences. Donc déjà, dans le processus d'écriture, ils sont importants pour moi. Sur mon premier roman, j'avais plus de trente bêta-lecteurs. Alors on m'a dit que c'était énorme, mais c'est vrai que quand on fait de l'imaginaire et qu'on crée des mondes, tout de suite, il peut y avoir des incohérences, beaucoup d'incohérences, dans le système politique par exemple. Du coup, c'est vrai, pour mon premier roman, j'avais essayé de réunir une équipe d'experts, donc j'avais un médecin, un militaire, une prof de français, des gens venant de milieux très très différents et qui me faisaient des remarques, pas seulement sur l'écriture, mais sur le style aussi, sur la syntaxe et la ponctuation parce que je ne suis pas forcément très douée en ponctuation, donc heureusement j'ai des amis qui sont très très doués en ponctuation qui me relisent. Ce panel d'experts m'a beaucoup aidé sur le premier roman, après sur L'arrache-mots, je me sentais plus en confiance, donc j'ai moins embêté les gens et après, une fois que le livre est sorti, il y a les critiques des lecteurs. L'arrache-mots, il a eu cette chance qu'il est très très critiqué sur les réseaux, donc on prend conscience qu'il y a plein de trucs qu'on n'avait pas forcément vu, et on se dit "Ah, mais en fait, j'aurais dû le faire beaucoup plus relire", mais c'est pas possible en fait. Après, il y a des milliers de lecteurs qui le reçoivent et qui le voient, qui le vivent différemment, qui construisent leur propre sens sur le livre. Et c'est incroyable de voir qu'il y a des gens qui s'arrêtent sur des trucs de dingue *rires* ! Un lecteur m'a fait tout un retour sur les grenouilles du livre *rires*, moi j'avais pas du tout pensé à analyser le truc et tout, et lui c'était un spécialiste des grenouilles et je sais pas, il a été super marqué par la mare aux crapauds du roi *rires*. Et pour lui, c'était l'idée principale du roman alors que pour moi, absolument pas, mais voilà, c'est drôle de voir effectivement comment les gens vivent et intègrent un roman.


• Quelle est la principale cible de vos ouvrages ? Des enfants, des adolescents, des adultes ?
Alors L'arrache-mots, je l'ai écrit plutôt pour des collégiens et des collégiennes. Pour moi, c'était à partir de onze-douze ans le public de L'arrache mots, mais je suis incroyablement surprise que finalement, le succès, il est plutôt chez les vingt-trente ans. Après, beaucoup de gens le qualifient de littérature Young Adult. Je sais pas, c'est super dur de savoir pour qui on écrit, moi idéalement, je voudrais écrire pour tout le monde. Mais c'est vrai, dans mon idée c'était quand même un livre pour les ados, pour les jeunes ados, mais avec plusieurs sens de lecture et un livre qui pourrait, même si l'intrigue convient très bien à des ados, dans les double sens, dans tous les sens de lecture, aussi convenir à des adultes. Comme il y énormément de références littéraires, effectivement, les passionnés de littérature classique, ils aiment ce roman parce qu'ils ont toute cette culture derrière et ça les fait rigoler.


• Avez-vous voyagé, et si oui, comment ces voyages ont-ils nourri votre écriture ?
Alors, ça fait des années que je n'ai pas beaucoup voyagé *rires*. En fait, je ne voyage pas tellement que ça, parce que j'ai des enfants en bas âge donc c'est compliqué. Mais dans mes études, j'ai pas mal voyagé, j'ai fait un an au Sultanat d'Oman, je suis partie en Asie du Sud-Est, au Sri Lanka, et c'est vrai, un voyage ça marque toujours l'imaginaire. Mais je voyage moins parce que, du coup j'ai des obligations familiales, mais je lis énormément et la lecture, c'est un voyage aussi, c'est ce que j'essaie de dire dans ce roman en tout cas.


• Y a-t-il un ou des manuscrits oubliés au fond d'un tiroir ?
Oui oui, de nombreux hein *rires*. J'en ai pleins qui pourrissent au fond de mon ordi, qui attendent de trouver un éditeur, qui cherchent toujours leur éditeur. J'écris dans différents genres, il se trouve que les romans fantastique trouvent preneur. C'est génial, mais je n'écris pas que dans cette veine-là. D'ailleurs mon prochain livre n'a strictement rien à voir *rires* avec la littérature fantastique. Mais c'est quand même un genre que j'affectionne, le fantastique, la littérature de l'imaginaire, c'est ce qui m'a fait entrer en lecture, c'est ce qui m'a poussé à faire des études littéraires, donc c'est vrai que je suis contente de commencer et être connue par ce biais-là, par la littérature de l'imaginaire.


• Pouvez-vous nous en dire plus sur les deux prochains romans à paraître, notamment sur celui qui va paraître conjointement aux États-Unis ?
Alors ce n'est pas du tout un roman ! C'est vraiment en cours donc je ne peux pas trop en dire plus mais c'est un conte illustré. Là, je reviens un peu à cet amour-là, du conte philosophique et spirituel pour le coup. C'est un livre qui est illustré par Éric Puybaret qui est un artiste immense, j'ai la chance de pouvoir travailler avec lui, c'est dingue. J'ai vu mon éditrice hier et a priori, il paraîtra au mois d'avril mais je ne peux pas en dire trop trop parce que tout n'est pas encore très défini.


• Votre ouvrage L'arrache-mots a été l'un des livres mis en avant dans l'une des boxs de Mille et un livres, et les lecteurs ont en plus de l'ouvrage lui-même pu découvrir des illustrations de votre univers. Qu'est-ce que cela fait de voir ses personnages prendre vie par le biais de fanarts surtout que tout le monde n'a pas la même vision du personnage ?
Alors c'est toujours fou en fait, de voir le personnage qu'on avait imaginé, de le voir apparaître avec le style d'un artiste ou d'un ami, c'est un truc dingue je trouve. Moi, j'adore, j'adore, même si je ne suis pas du tout en phase avec, enfin, mon cerveau en tout cas, n'est pas en phase avec l'image que je vois de mes personnages. Je trouve ça génial, parce c'est ça la lecture, c'est construire soi-même son imaginaire, ses propres visages. C'est une grande chance, moi, à chaque fois que je reçois un fanart, je suis hyper touchée.


• Maintenant, une question qui touche plus à l'aspect professionnel du métier d'auteur. Depuis quelques années, différentes associations et groupements d'auteurs lèvent le voile sur leurs conditions de travail et plus particulièrement sur leurs problèmes de rémunération et de reconnaissance de leur métier, un problème critique dans le milieu du livre. Quelle place ont pour vous les mouvements tels que #payetonauteur, lancé en 2018 suite à l'annonce de la non-rémunération des auteurs à Livre Paris et relayé par noms reconnus dans la sphère littéraire tels que l'autrice Samantha Bailly, la booktubeuse Bulledop ou encore l'illustratrice Cy, ou la campagne "Fable ou vérité" lancé par la Charte des auteurs et des illustrateurs pour la jeunesse dont vous êtes membre et qui a lieu en ce moment sur le stand de la Charte au salon de Montreuil et sur les réseaux sociaux ?
Très importante, très très importante. C'est vrai que moi, je dois énormément à la Charte des auteurs et illustrateurs jeunesse, ils m'ont énormément aidé cette année, je suis une des lauréates d'Émergences, un concours de la Charte, cette dernière qui a pour but effectivement de professionnaliser les jeunes auteurs. Et c'est vrai qu'au niveau des contrats, au niveau des bourses de création, moi je dois énormément à la Charte, donc c'est vrai que c'est une association qui se bat pour les droits des auteurs et donc toutes les campagnes qu'ils font, j'essaie de les soutenir à fond et c'est vrai, c'est très important. Le statut, bah le statut de l'auteur, il n'y en a pas en fait. Cela reste très, très flou, donc quand Samantha Bailly a annoncé la création de la Ligue des auteurs professionnels, je me suis inscrite tout de suite parce qu'il faut y aller, parce que plus on est nombreux à montrer qu'on est là, qu'on a besoin de clarification sur pleins de choses, mieux c'est. C'est vraiment un sujet qui me touche beaucoup effectivement.


• Merci beaucoup pour cette interview et puis bon salon !
Merci, merci beaucoup pour cette interview, pour l'invitation et merci à toute l'équipe du PLIB, et puis bon courage pour sélectionner les cinq finalistes, ça va être, ouah, ça va être chaud ! *rires*


Vous pouvez retrouver Judith Bouilloc sur les différentes plateformes suivantes : 
• Facebook

Ses romans : 
• L'arrache-mots
• Les Maîtres du Vent
• La crèche perdue
• Senbazuru (nouvelle dans le recueil Émergences)






Ce roman (#ISBN9782016270080) fait d'ailleurs partie des finalistes pour le Prix littéraire de l'imaginaire 2020 organisé par Booktubers App, que vous pouvez retrouver grâce à #PLIB2020.



samedi 28 décembre 2019

[Chronique] L'Arrache-mots - Judith Bouilloc #PLIB2020

Autrice : Judith Bouilloc
Pages : 280
Titre original : L'Arrache-mots
Prix : 15,90€ (papier), 10,99€ (numérique)

Résumé : «  La phrase s’écoula de ses lèvres lentement, intelligiblement. Les enfants retinrent leur souffle. Au cœur de la bibliothèque de Pergame, la magie opéra encore une fois. Les caractères se décollèrent de la page en tremblotant, ils virevoltèrent sous le nez de la jeune femme avant de dessiner quatre silhouettes distinctes. Les gamins pouvaient reconnaître le marchand d’habits accoutré d’un magnifique pourpoint, et ses trois filles, dont l’une était vêtue avec moins de fanfreluches que les autres... c’était la Belle.  »

La jeune Iliade a un don merveilleux  : le pouvoir de donner vie aux mots et aux histoires. Ce don fait d’elle la bibliothécaire la plus célèbre de tout le royaume d’Esmérie.

Le matin où elle reçoit une demande en mariage presque anonyme, elle n’est sûre que d’une chose : son prétendant est un membre de la famille royale  !

Bien décidée à comprendre qui s’intéresse à elle et surtout, pourquoi cette personne lui propose un contrat de mariage si avantageux, Iliade se rend dans la capitale. Là-bas, elle découvre les fastes de la cour… et la froideur de son fiancé. Pourtant, elle finit par s’attacher et à lui et se retrouve, bien malgré elle, propulsée au cœur d’intrigues et de complots auxquels rien ne la préparait.





"La jeune femme avait remarqué que les recueils de poésie avaient des pages plus absorbantes que celles des romans. Ces derniers mois, les poèmes avaient aspiré son chagrin."








   J'étais curieuse de découvrir ce livre afin de voir l'univers proposé, d'autant plus que j'ai eu la chance d'interviewer l'autrice quelques jours après ma lecture au SLPJ de Montreuil dans le cadre du Prix Littéraire de l'Imaginaire (le lien ici).

   On découvre alors un univers où la littérature et les mots ont une place plus qu'importante. Le personnage principale est une conteuse, et elle donne vie aux mots, qui sortent de leur prison de papier pour se mouvoir et représenter ce qu'ils racontent. L'image de ces moments magiques était très agréable à lire, et j'ai aimé m'imaginer à quoi cela pouvait ressembler. De plus, cette idée est plus qu'originale.

   Mais il n'y a pas que cela qui est en lien avec la littérature, puisque le personnage étant férue de lecture, elle fait plus d'une fois référence à des classiques littéraires, et les fans du genre trouveront leur bonheur dans ces citations.

   J'ai apprécié suivre les différents personnages, même si je fois dire que ce fut un attachement que je qualifierais de léger. Je tenais aux personnages mais sans plus. Néanmoins, ils sont bien construits et donnent envie d'en savoir plus sur eux et leurs aventures.

   L'intrigue est sympathique également à suivre, bien qu'elle soit assez sommaire du fait de la cible du bouquin. C'est justement ce qui m'a un peu déçue, c'est que la fin arrive simplement, de manière prévisible. Mais ce type de trame pour un roman destiné à la tranche d'âge comme "L'Arrache-mots" ne me choque pas.

   La plume de l'autrice nous entraîne dans son univers, et j'ai aimé découvrir ce dernier par les mots de Judith Bouilloc.


   Pour conclure, une lecture sympathique mais qui ne m'a pas transcendée. J'ai aimé cette ode à la lecture et à la littérature, mais il est vrai que la cible du roman entraîne une intrigue assez prévisible.



Ce roman (#ISBN9782016270080) fait d'ailleurs partie des finalistes pour le Prix littéraire de l'imaginaire 2020 organisé par Booktubers App, que vous pouvez retrouver grâce à #PLIB2020.


lundi 2 décembre 2019

[Chronique] Chasseurs d'Aurore - Samantha Bailly & Munashichi

Autrice, illustratrice : Samantha Bailly, Munashichi
Pages : 76
Titre original : Chasseurs d'Aurore
Prix : 19,99€ (papier)


Résumé : Au cœur de vallons verdoyants, rayonne la lumineuse cité de Coupelune. Mais perché dans un palais au dôme étincelant, le jeune empereur Fen, qui a pourtant tout pour être heureux, dépérit. On le dit atteint de la maladie qui se propage depuis des décennies : la mélancolie. Afin de le guérir, la jeune et courageuse Mune, accompagnée de son acolyte Janus et de son fidèle chat Hélios, va tout faire pour tenter de réussir l’impossible : braver le froid et les dangers du Norvif afin de ramener une aurore boréale, phénomène mystérieux aux pouvoirs merveilleux...





"Pour chasser la noirceur de la mélancolie, il faut laisser entrer l'inconnu dans sa vie."





Merci beaucoup aux éditions Nobi Nobi et à Samantha Bailly pour l'envoi !

   L'album me donnait très envie de part la beauté de la couverture, mais aussi parce que je suis assidûment Samantha Bailly sur les réseaux sociaux. Ce fut donc un plaisir de pouvoir le recevoir le jour de sa sortie.
   Dès l'ouverture du colis, j'ai pu voir à quel point l'album est grand ! Il est bien plus imposant que des bandes dessinées standards. Et quelle beauté !

   Dans ce conte, on va suivre Mune qui veut chercher un remède contre la mélancolie, car elle ne veut pas mourir et en a marre de rester à languir sans ressentir de joie. Ainsi, lorsque le jeune empereur fait envoyer des citoyens à la chasse aux aurores boréales, qui seraient supposément le remède contre la maladie de la mélancolie, Mune n'hésite pas à embarquer pour la région réputée hostile du Norvif. Une aventure et une quête à ses côtés, accompagnée de son fidèle chat Hélios et de son nouvel ami Janus dans des paysages froids et durs.

   J'ai été prise dans cette histoire, on a envie de savoir si les aurores boréales sont réellement le remède à une telle maladie, et comment les enfants vont y parvenir. Samantha Bailly aborde plusieurs thèmes dans ce conte, l'amitié, l'aventure, la découverte, les rêves, l'espoir, la bonté mais aussi l'envie, le tout avec poésie et magie. Évidemment, on aura aussi le thème de la mélancolie et l'idée de la routine parfois trop présente au sein de nos vies et cet album est une véritable invitation à la découverte et aux nouvelles expériences afin de toujours s'émerveiller.

   Je trouve d'ailleurs que la sortie de cet album, bien que cela soit un projet qui a commencé il y a plusieurs années, sort à un moment qui est en totale symbiose avec le thème du conte pour l'autrice. En effet, Chasseurs d'Aurore est paru alors que Samantha Bailly et son mari sont partis en voyage durant trois mois, sous la forme de quatre constellations (Canada, côte Est puis Ouest des États-Unis et enfin le Japon), pour vivre pleins de nouvelles expériences, de façons de vivre et de cohabiter, de découvertes (le tout est relaté sous la forme d'un journal de bord disponible sur le site Parenthèse). Bien que cela n'apporte pas grand-chose à la lecture, j'ai aimé ce parallèle entre l'histoire et les moments vécus lors de la sortie par l'autrice.

   Les personnages sont attachants, pour leurs rêves, leur envie de vivre et le partage entre eux. Ils sont là l'un pour l'autre bien que leurs objectifs divergent. Pendant un instant, on a envie d'être eux, de vivre la même chose, de faire les mêmes aventures à la quête d'aurores boréales. 

   Concernant les illustrations, elles sont à tomber par terre. Elles sont d'une beauté à couper le souffle et illustrent à merveille le texte de Samantha Bailly. Elles retranscrivent très bien ce que nous lisons, et l'illustratrice a fait un travail incroyable à ce niveau. Rien que pour les illustrations, cet album vaut le détour pour faire briller les yeux.

   Le seul petit point que j'ai un peu moins aimé, mais qui m'est tout à fait personnel, est la fin, ou tout du moins une partie. Il y a un élément, celui concernant le prince où j'aurais aimé savoir ce qu'il advient. Mais le message qui se libère lors des dernières pages, mais aussi tout le long du conte est beau et j'ai aimé ce qu'il transmet.


   Pour conclure, un très bel album que j'ai beaucoup aimé. On est pris dans cette jolie histoire, qui aborde différents thèmes avec de magnifiques illustrations. Un album pour petits et grands, à partager et à offrir, tout en nous invitant à découvrir chaque jour pour ne jamais affronter la tristesse de la mélancolie.


mardi 26 novembre 2019

[Chronique] Les Contes interdits : La reine des neiges - Simon Rousseau

Auteur : Simon Rousseau
Pages : 184
Titre original : Les Contes interdits : La reine des neiges 
Prix : 10,00€ (grand format papier), 9,99€ (numérique)

Dans cette série, ce livre est le tome (les tomes se lisent indépendamment) : 
• Les Contes interdits : Blanche-Neige
• Les Contes interdits : Hansel et Gretel
• Les Contes interdits : Peter Pan
• Les Contes interdits : Les 3 p'tits cochons
• Les Contes interdits : Le joueur de flûte de Hamelin
• Les Contes interdits : Pinocchio
• Les Contes interdits : Le petit chaperon rouge
• Les Contes interdits : Le vilain petit canard
• Les Contes interdits : La petite sirène
• Les Contes interdits : Raiponce
• Les Contes interdits : La reine des neiges
• Les Contes interdits : Boucle d’or
• Les Contes interdits : La belle au bois dormant
• Les Contes interdits : Peau d'âne


Résumé : Fuyez. Elle arrive, elle est tout près. Elle n'épargnera personne. Les arbres tombent, la terre gèle, l'air est infect. Courez si vous ne voulez pas finir six pieds sous la neige. Une adaptation déroutante du fameux conte d'Andersen. Le meurtre immonde d'un prêtre dans un pensionnat autochtone, au début des années 1970. L'inconcevable suicide du grand-père d'une journaliste prête à tout pour faire éclater la vérité. Un chamane amérindien banni de sa communauté, reclus au coeur d'une forêt mystique. Une entité ancienne née du froid et de la famine, prête à rétablir son pouvoir sur son royaume de glace. Une effroyable légende, oubliée de tous...



"Rien ne peut s'opposer à son joug. L'entité est une véritable reine dans cette nature sauvage et stérile, dominée par le froid et la désolation."





   J'avais très envie de faire une lecture effrayante et horrifique, et voyant les avis des lecteurs, je me suis dit qu'un des romans de cette collection pourrait correspondre. Je me suis penchée sur celui de la Reine des neiges, non pas pour le film Disney, mais parce que j'aime ce qui a attrait à un pouvoir lié à la glace.

   On plonge ainsi aux côtés de Anna, dont le grand-père s'est retiré la vie de façon effroyable. Seulement, elle ne croit pas un seul instant à cette version des faits et va partir au fin fond du Québec afin de trouver la vérité. Mais comme on peut s'en douter, ce qu'elle va découvrir ne va pas être ce à quoi elle s'attendait. On est alors pris dans quelque chose de fantastique, avec une histoire de mythe, d'esprit et de haine.

   L'idée de l'entité est sympathique à suivre, ainsi que les raisons de sa présence et ce qu'elle veut à nos personnages. On est vraiment dans cette idée mystique, avec notamment un peuple amérindien qui prend sa place dans l'histoire, ajoutant au mythe des entités de leur peuple qui bercent nos légendes et la littérature.

   En revanche, je ne me suis pas réellement attachée au personnage d'Anna, sa personnalité ne m'a intriguée plus que ça. Il en fut de même pour les autres personnages. C'était sympathique de les suivre, mais je ne peux pas dire que je me suis attachée à eux.

   Pour ce qui est de la fin, j'ai apprécié le côté un peu sombre qu'elle possède, et elle correspond totalement au genre du roman. Néanmoins, arrivée à la fin, j'ai eu une impression de trop peu, m'étant attendu à quelque chose de bien plus choquant et sanguinolent que cela.


   Pour conclure, j'ai apprécié le roman, néanmoins, c'est aussi une petite déception puisque les avis des lecteurs concernant les romans de cette collection annonçait quelque chose de sanguinolent, affreux, qui retourne l'estomac et c'est donc ce que j'attendais. Je n'ai pas du tout trouvé que cela était le cas ici, j'ai déjà lu pire dans des romans n'appartenant pas au genre de l'horreur, et je suis donc ressortie avec une sensation de pas assez sur ce point. Mais je tenterais un autre roman de la collection avec plaisir, en espérant cette fois-ci trouver ce que j'en attends.


samedi 22 juin 2019

[Chronique] Les Chroniques lunaires, tome 2 : Scarlet - Marissa Meyer

Auteur : Marissa Meyer
Pages : 480
Titre original : The Lunar Chronicles, book 1 : Scarlet
Prix : 17,90€ (grand format), 8,30€ (poche), 12,99€ (numérique)

Dans cette série, ce livre est le tome : 
• Les Chroniques lunaires, tome 1 : Cinder
• Les Chroniques lunaires, tome 2 : Scarlet
• Les Chroniques lunaires, tome 2.5 : L'armée de la reine
• Les Chroniques lunaires, tome 3 : Cress
• Les Chroniques lunaires, tome 3.5 : Levana
• Les Chroniques lunaires, tome 4 : Winter


Résumé : Bien loin de l'Asie et du royaume du Prince Kai, la grand-mère de Scarlet Benoit est portée disparue. Scarlet réalise alors qu’elle n’a jamais su qui était vraiment son aînée et quels dangers pouvaient bien la menacer. Quand elle rencontre Lou, un mystérieux street-fighter qui semble savoir où est sa grand-mère, elle n’a d’autre choix que de lui faire confiance. C’est en menant leur enquête que Scarlet et Loup croisent la route de Cinder. Ensemble ils se ligueront contre Levana, la vicieuse Reine lunaire prête à tout pour asservir les Terriens et épouser le Prince Kai.



"Je crois que je me suis rendu compte que je préférais mourir en les trahissant que vivre parce que je t'aurais trahie."





   Après ma lecture du premier tome, j'étais curieuse de découvrir ce qu'avait à nous offrir l'autrice avec de nouveaux personnages, et ce fut donc avec plaisir que je me suis plongée dans ce second tome.
   Dans celui-ci, on va suivre Scarlet qui va partir à la recherche de sa grand-mère disparue, à l'aide d'un jeune homme qu'elle vient de rencontrer. En plus des nouveaux personnages, on retrouve également Cinder que nous avions suivi dans le premier tome, mais aussi le prince Kai.

   J'ai été une nouvelle fois plongée dans cet univers. Je n'ai pas été aussi entraînée que lors du premier tome, néanmoins l'autrice a su enrichir son univers de nouveaux personnages, ici ceux du conte du Petit Chaperon Rouge, tout en y donnant sa propre patte comme pour le tome concernant Cinder.
   On part ainsi aux côtés de Scarlet à la recherche de sa grand-mère aux côtés de Loup qu'elle va apprendre à découvrir, tandis qu'en parallèle de ce périple, nous suivons également Cinder dans de nouvelles péripéties.
   On retrouve une nouvelle fois des scènes d'action qui ponctuent le récit de dynamisme, et l'emboîtement des différentes scènes du roman mène à une rencontre entre les personnages, le tout étant plus que probablement le but final de la saga de l'autrice, de réunir tous ses personnages dans un objectif bien précis que l'on a commencé à entrevoir dans ce premier et dans ce second tome. J'ai trouvé intéressant de voir que tout allait se rejoindre d'une manière ou d'une autre, que tout était pensé par l'autrice dans ce tome mais très certainement dans les prochains tomes également.
   J'ai également apprécié retrouver cet univers cyberpunk que l'on avait aperçu dans le premier tome, avec toujours cette technologie omniprésente, mais aussi cette idée des personnages de contes dont l'histoire est totalement réappropriée par l'autrice. En effet, on retrouve l'idée de base du conte du Petit Chaperon Rouge, mais tout le reste est complètement inventée par Marissa Meyer pour donner une nouvelle dimension aux contes que nous connaissons plus ou moins, tout en les intégrant dans un univers totalement différent.

   J'ai apprécié apprendre à connaître le personnage de Scarlet, qui tout comme Cinder, voire plus, ne se laisse pas marcher sur les pieds. Elle est même plutôt têtue, et a même parfois tendance à foncer tête baissée vers les ennuis. Néanmoins, malgré ce caractère fort que j'ai apprécié, Scarlet a aussi un côté encore naïf qui pourrait en agacer certains. J'ai notamment pu avoir envie de lever les yeux au ciel lors de certains moments, mais cela donne une personnalité différente de celle de Cinder, ce qui rend le tout d'autant plus intéressant. Pour ce qui était du personnage de Loup, je suis assez sceptique le concernant. Sa gentillesse m'exaspérait parfois dans sa démonstration, mais je pense que cela est un avis plutôt personnel et qu'il a su et saura convaincre d'autres lecteurs. Cinder, elle,  reste fidèle à elle-même, notamment lors de sa rencontre avec un nouveau personnage, Thorne, qui a tendance à se la raconter tout en nous paraissant assez sympathique. Ce quatuor de personnages construit alors une équipe agréable à suivre, même s'ils ne vivent pas les mêmes péripéties.

   Concernant la fin, tout comme le premier tome, elle soulève de nouvelles questions suite aux nouveaux enjeux découverts au cours de ce second tome, même s'il faut avouer que l'on n'a pas énormément avancé pour ce qui est de Cinder. On ressent la détermination des personnages face à ce qui les attend, ce qui donne l'envie de connaître la suite et de faire la connaissance de nouveaux personnages.


   Pour conclure, j'ai apprécié ce second tome de la saga, bien que je pense avoir été moins entraînée au cours de celui-ci que pour le premier. Néanmoins, j'ai apprécié replonger dans l'univers de Marissa Meyer tout en rencontrant de nouveaux personnages, notamment celui de Scarlet que j'ai aimé suivre, mais aussi retrouver ceux que l'on avait suivi dans le premier tome. Ce second tome soulève de nouveaux enjeux qui font grossir la menace que nous avions entraperçue dans le premier tome, et de ce fait, je suis plutôt curieuse de connaître la suite, mais également de voir ce que l'autrice a créé autour du prochain personnage, Cress, inspirée du conte de Raiponce.



lundi 1 avril 2019

[Chronique] Les Chroniques lunaires, tome 1 : Cinder - Marissa Meyer

Auteur : Marissa Meyer
Pages : 416
Titre original : The Lunar Chronicles, book 1 : Cinder
Prix : 17,90€ (grand format), 7,90€ (poche), 12,99€ (numérique)

Dans cette série, ce livre est le tome : 
• Les Chroniques lunaires, tome 1 : Cinder
• Les Chroniques lunaires, tome 2 : Scarlet
• Les Chroniques lunaires, tome 2.5 : L'armée de la reine
• Les Chroniques lunaires, tome 3 : Cress
• Les Chroniques lunaires, tome 3.5 : Levana
• Les Chroniques lunaires, tome 4 : Winter


Résumé : Les humains et les androids se pressent dans les rues bruyantes de la Nouvelle-Pékin. Une peste mortelle ravage la population. Depuis la lune, un peuple sans pitié observe la situation, en attendant de passer à l’attaque… Personne ne sait que le sort de la Terre ne dépend que d’une seule fille… Cinder est un cyborg, une mécanicienne très douée. Citoyenne de seconde classe, elle a un passé mystérieux, et vit avec ses désagréables belle-mère et belles-sœurs. Sa rencontre avec le prince Kai va la précipiter au cœur d’une lutte intergalactique. Partagée entre le devoir et la liberté, la loyauté et la trahison, elle doit découvrir les secrets de son passé, afin de protéger l’avenir de son monde.




"Il est plus facile de convaincre les autres que l'on est beau quand on en est soi-même persuadé."




   Cela faisait un long moment que je voulais découvrir ce roman, sachant parfaitement qu'il allait me plaire de part le résumé et les avis. Et je me suis enfin lancée, et je ne regrette absolument pas ma lecture que j'ai terminé en une journée, ce qui ne m'était pas arrivée depuis très longtemps !

   J'ai aimé découvrir cette réécriture du conte de Cendrillon, d'une manière propre à l'autrice. On retrouve des aspects du conte original, mais Marissa Meyer a apporté sa touche pour que cette histoire puisse se différencier de celle que l'on connaît. Et cela passe notamment par l'univers cyberpunk que l'on a tout du long de la lecture : Cinder est un cyborg, les androids et écrans interposés sont parties intégrantes de la vie quotidienne, la technologie y est prépondérante. J'ai beaucoup aimé retrouver ce genre d'univers tout le long du roman, un genre que je lis personnellement peu et sur lequel je devrais plus m'attarder.

   Concernant l'histoire elle-même, j'ai été complètement prise dedans, ayant dévoré le bouquin en une journée. Je l'ai trouvée prenante, avec des révélations qui nous sont faites au fur et à mesure et qui nous font découvrir tout un pan de l'univers créé par l'autrice et que l'on découvrira certainement encore plus dans les tomes suivants.
Une des révélations peut se deviner avant que l'un des personnages nous en fasse part, mais de ce côté, je pense que c'était voulu par l'autrice, l'indice étant plus ou moins décelable et compréhensible.

   Pour ce qui est des personnages, j'ai beaucoup aimé Cinder, Kai mais aussi Peony, qui était particulièrement adorable. J'ai aimé suivre ces personnages, et j'ai notamment apprécié de voir que l'autrice s'était détachée de l'idée des deux soeurs et de la belle-mère dédaigneuses, pour faire de l'une d'elle un personnage appréciable et empathique. J'ai apprécié voir Cinder avec un métier "d'homme" et s'en sortir parfaitement, sans avoir besoin de l'aider de personne. Cela faisait ressortir son côté débrouillard, que j'ai personnellement apprécié tout le long de ma lecture. Pour le personnage de Levana, j'avoue être curieuse d'en apprendre plus sur elle et sur son peuple, de comprendre la raison de leur façon d'être et de penser, mais aussi sur son fonctionnement.

   Toujours à propos de Cinder, en plus d'être le personnage principal de cette histoire, elle permet de montrer à quel point la différence peut faire peur. De même, à travers elle, on se rend compte que les préjugés nés de la façon où on nous a appris à penser sont tenaces, parce qu'ancrés depuis le début en nous par nos parents mais aussi les autres autour de nous, entraînant une méfiance envers ce qu'on pense connaître alors qu'en réalité, nous n'en savons rien ou très peu. Cela nous permet de nous poser des questions sur le sujet de la différence et de l'étranger, un thème que j'ai apprécié voir abordé dans le roman.

   J'ai aimé suivre la fin, qui n'est pas sans rappeler celle du conte original de part quelques éléments, tout en se différenciant de bien des manières. Elle apporte de l'action et une tension dans les dernières pages, nous donnant envie de découvrir la conclusion du livre. Elle soulève aussi des questions dont l'on aura certainement des éléments de réponse dans le tome suivant, et permet d'introduire un futur personnage de l'un des tomes de la série, incitant à poursuivre la lecture de la saga.


   Pour conclure, je ne regrette pas d'avoir enfin lu ce roman, qui me donnait envie depuis un long moment déjà. Comme je le pensais, j'ai beaucoup aimé suivre Cinder dans ce monde aux airs cyberpunk, tout en retrouvant par quelques petits éléments disséminés ici et là le conte dont cette histoire s'est inspirée. Le tout se lit très facilement tout en abordant des thèmes importants par le biais du personnage principal, et j'ai hâte d'en savoir plus en lisant le prochain tome, afin d'avoir des réponses à certaines questions soulevées dans ce premier tome.