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jeudi 9 septembre 2021

[Chronique] La princesse au visage de nuit – David Bry #PLIB2021

Auteur :
 David Bry
Pages : 280
Titre original : La princesse au visage de nuit
Prix : 19,90€ (papier), 9,99€ (numérique)

Résumé : Dans les bois vit la princesse au visage de nuit ; ses yeux sont des étoiles et ses cheveux l’obscur.

Hugo, enfant violenté par ses parents, s'est enfui avec ses amis dans la forêt, à la recherche de la princesse au visage de nuit, qui exaucerait les vœux des enfants malheureux... Il est ressorti du bois seul et sans souvenirs, et a été placé dans une famille d'accueil.

Vingt ans plus tard, alors qu'il a tout fait pour oublier son enfance, Hugo apprend la mort de ses parents. Mais, de retour dans le village de son enfance, il découvre que ses parents auraient été assassinés, et d'étranges événements se produisent. La petite voiture de son enfance réapparaît comme par magie. De mystérieuses lueurs brillent dans les bois. Les orages soufflent des prénoms dans le vent.




"Les cicatrices ne s'effacent pas. [...] On doit juste essayer de vivre avec."



   On est sur une ambiance de petit village perdu, où tout le monde se connaît. Les histoires tournent entre tous les habitants, tout en gardant ses secrets.
   Hugo se retrouve suite au décès de ses parents à revenir dans ce village qu'il aurait préféré oublier. Mais des événements étranges viennent ponctuer le tout. C'est dans cette ambiance mystérieuse et étrange que le personnage évolue.

   L'histoire prend son temps, et je dois avouer que je trouvais parfois ça un peu long. Il y avait un suspense sur cette histoire que veut dénouer Hugo, mais ça reste plutôt lent à mon goût. L'histoire se dénoue petit à petit, mais on sent que l'on veut laisser le personnage dans le flou pendant un moment.

   Je ne me rappelle pas avoir particulièrement accroché aux personnages, que ce soit Hugo où ceux qui l'entourent. Je n'ai aucun souvenir d'eux.

   Les sentiments dans le roman sont plutôt sombres. Je pense que c'est une des raisons de la lenteur que peut avoir le livre, pour se poser sur les ressentis du personnage. Hugo a les souvenirs qui lui reviennent en pleine face, et pas de bons. C'est pas forcément le plus joyeux qui ressort pendant une bonne partie du roman, même si l'amitié vient contrebalancer cette dynamique.

   En revanche, j'ai vraiment adoré la fin. C'est typiquement le genre de fin qui me plaît tout particulièrement, par sa construction. Cela montre bien que l'auteur l'avait pensé depuis le début, et que tout a un sens dans le roman. Une fin qui a rattrapé le reste qui m'a accroché sans plus. Une réussite sur ce point.


   En bref, un roman qui ne m'a pas forcément marquée dans son ensemble malgré une bonne construction, mais dont j'ai adoré la fin, qui m'a particulièrement plu.










Ce roman (#ISBN9782918541721) fait d'ailleurs partie des finalistes pour le Prix littéraire de l'imaginaire 2021 organisé par Booktubers App, que vous pouvez retrouver grâce à #PLIB2021.

mercredi 1 septembre 2021

[Chronique] Rocaille – Pauline Sidre #PLIB2021

Autrice : Pauline Sidre
Pages : 480
Titre original : Rocaille
Prix : 17,00€ (papier), 8,00€ (numérique)

/!\ TW du roman /!\ :
Harcèlement, viol, inceste, violence


Résumé : Gésill ne dort plus depuis qu'il est mort.

Assassiné puis ramené à la vie par les Funestrelles, des brigands sans scrupules qui voudraient le voir reprendre son trône, l'ancien roi Gésill n'a plus goût à rien.

Son sang vert, autrefois seule source de végétation de la Rocaille, s'est tari. Il pourrit. Seul un représentant des Magistres, ces êtres mythiques exterminés par les ancètres de Gésill, pourrait y remédier.

Aussi, lorsque les Funestrelles, accompagnés du défunt, se mettent en quête de trouver un jeune homme qu'on dit leur dernier descendant, ils sont loin d'imaginer que leur découverte ébranlera toutes leurs certitudes. Sur la Rocaille comme sur eux-mêmes.



"Elle était une Funestrelle aguerrie, fille du froid et de la glaise, attachée comme jamais à la Rocaille."




   On est sur un univers de fantasy, entre désert et quelques touches de végétation.
   J'ai aimé suivre l'univers proposé, avec une magie lié aux végétaux, aux fruits. Tout ce qui était lié à la magie était très sympa à suivre, c'est un point que j'ai vraiment apprécié. On la voit qu'à de quelques reprises, mais c'était quelque chose d'intéressant à suivre, et qui a son importance dans la construction de l'univers.

   En revanche, on ne peut pas dire que j'ai accroché aux personnages. J'en ai apprécié quelques-uns, comme le roi Gésill (sauf à la fin du roman, il m'a particulièrement exaspérée) et Fauchon, mais ça s'arrêtait là. On a également des personnages fort détestables, avec des motivations peu sympathiques.

   L'intrigue est plutôt longue je trouve, ça prend son temps, ce qui donne parfois un peu l'impression de lenteurs à mon goût. Je me demandais parfois quand on allait avancer dans l'histoire. Malgré ce point, ça reste cohérent et bien construit.

   En ce qui concerne les trigger warnings, ils sont plutôt importants niveau présence à un moment de l'histoire, et donnent quelque chose qui peut-être inconfortable à lire, et je ne recommande pas à ceux qui ont du mal avec ceux-ci.

   Encore une fois pour un livre de fantasy comme celui-ci, je n'accroche rarement au point d'adorer, à part de rares exceptions. Et ce fut pareil pour celui-ci. Malgré une univers bien construit, des pouvoirs plutôt cool, une intrigue qui marche bien malgré quelques lenteurs, ce fut une lecture "juste" sympa. Mais pour le coup, c'est quelque chose de très personnel, le roman a été le coup de coeur de plein de personnes. J'ai toujours eu une préférence pour la SF et le fantastique aux dépens de ce genre de fantasy, mon ressenti ne m'étonne donc pas vraiment pour ce bouquin. Néanmoins, comme le suppose ce que je viens de dire, ce n'est pas pour autant qu'il est mauvais ou ne plaira pas !











Ce roman (#ISBN9782490700035) fait d'ailleurs partie des finalistes pour le Prix littéraire de l'imaginaire 2021 organisé par Booktubers App, que vous pouvez retrouver grâce à #PLIB2021.

mardi 31 août 2021

[Chronique] La ville sans vent, tome 1 – Eléonore Devillepoix #PLIB2021

Autrice : Eléonore Devillepoix
Pages : 448
Titre original : La ville sans vent, tome 1
Prix : 18,00€ (papier), 12,99€ (numérique)

Dans cette série, ce livre est le tome : 
• La ville sans vent, tome 1
La ville sans vent, tome 2 : La Fille de la Forêt

Résumé : À dix-neuf ans, Lastyanax termine sa formation de mage et s’attend à devoir gravir un à un les échelons du pouvoir, quand le mystérieux meurtre de son mentor le propulse au plus haut niveau d’Hyperborée.
Son chemin, semé d’embûches politiques, va croiser celui d'Arka, une jeune guerrière à peine arrivée en ville et dotée d’un certain talent pour se sortir de situations périlleuses. Ca tombe bien, elle a tendance à les déclencher…
Lui recherche l’assassin de son maître, elle le père qu’elle n’a jamais connu. Lui a un avenir. Elle un passé.
Pour déjouer les complots qui menacent la ville sans vent, ils vont devoir s’apprivoiser.



"Parfois, Arka se demandait dans quel endroit mystérieux disparaissait son esprit critique entre le moment où une idée stupide lui venait en tête et le moment où elle la réalisait."



   On part sur un roman avec plusieurs points de vue, dans un univers de fantasy. On est sur la découverte pour Arka de cette fameuse ville construite en paliers, tandis que Lastyanax se retrouve propulsé dans la vie politique de la cité.

   L'histoire est très sympathique à suivre, dans un décor que je me suis bien imaginée, avec ces différents niveaux et ces tortues qui servent de moyen de transport. Pas trop de surprise sur ce qui est du fonctionnement des classes sociales pour la ville, on sait bien qui on retrouve dans les plus bas niveaux. On est sur un fond d'enquête pour les personnages, ces derniers poursuivant chacun leurs propres objectifs également.
   Et évidemment, de la magie est de mise puisque nous retrouvons des mages dans cette cité ! Que ce soit dans un tournoi ou dans des actions d'infiltration, Arka y fait plusieurs fois face.

   J'ai apprécié suivre les aventures des personnages. J'ai eu une préférence pour Arka, très espiègle au point de ne pas toujours réfléchir avant d'agir, mais que j'ai trouvée attachante malgré tout, et que j'ai aimé suivre. J'ai un peu moins accroché au caractère de Lastyanax, plus centré sur lui-même, parfois un peu plus "pète-sec", mais cela ne m'a posé de problème de suivre son point de vue dans certains des chapitres.

   En dehors de cette enquête et des quelques notions de magie (ce n'est pas la part la plus importante du roman bien qu'elle ait sa place), l'autrice aborde durant quelques passages les questions de la place de la femme en société mais aussi dans la vie politique. C'est notamment par le biais de Pyrrha, qui cherche à faire-valoir plus de droits pour les femmes qu'elle le fait, même si ce n'est pas le sujet central du roman.

   On est ainsi entre enquête, politique et une touche de magie dans cet univers qui fonctionne bien, et dans lequel on se laisse emporter facilement. Un livre, qui bien qu'il ne m'a pas complètement emportée, a vraiment de quoi plaire et m'a fait passer un bon moment !










Ce roman (#ISBN9782017108443) fait d'ailleurs partie des finalistes pour le Prix littéraire de l'imaginaire 2021 organisé par Booktubers App, que vous pouvez retrouver grâce à #PLIB2021.


[Chronique] Steam Sailors, tome 1 : L'Héliotrope – E. S. Green #PLIB2021

Autrice : E. S. Green
Pages : 384
Titre original : Steam Sailors, tome 1 : L'Héliotrope
Prix : 17,00€ (papier), 10,99€ (numérique)

Dans cette série, ce livre est le tome : 
• Steam Sailors, tome 1 : L'Héliotrope
Steam Sailors, tome 2 : Les Alchimistes

Résumé : Il fut un temps où les Alchimistes nourrissaient le Haut et Bas-Monde de leurs inventions merveilleuses, produits de magie et de science. Un temps de machines extraordinaires, de prodiges électriques et d'individus aux pouvoirs fantastiques. Une époque révolue depuis que les Industriels ont éradiqué les Alchimistes et leur formidable savoir. Pourtant, on raconte qu'à l'aube de leur disparition, ils auraient caché leur fabuleux trésor dans une cité secrète...

Quatre siècles après la Grande-Fracture, les habitants du Bas-Monde traversent une ère obscure et rétrograde, tandis que le Haut-Monde, figé depuis l'extinction des Alchimistes, demeure inaccessible et fait l'objet de tous les fantasmes. Originaire du Bas-Monde, Prudence vit en paria car elle voit l'avenir en rêves. Une nuit, son village est attaqué par des pirates du ciel. Enlevée et enrôlée de force à bord de l'Héliotrope, un navire volant à la sinistre réputation, la jeune orpheline découvre un nouvel univers, celui du ciel et des pirates. Prudence fait la connaissance des membres de l'équipage, qui ne tardent pas à lui révéler leur secret : ils détiennent un indice, menant à une série de "clefs" disséminées dans le monde, qui permettait de retrouver la cité des Alchimistes...



"— Utiliser la peur, c'est une tactique vieille comme le monde, lui expliqua Petrus. Quand l'ennemi a les genoux qui font des claquettes, il est déjà à moitié vaincu."




   J'étais partie sans trop savoir si j'allais aimé le livre, mais faisant partir des cinq finalistes du Prix Littéraire de l'Imaginaire Booksphère, il a bien fallu se lancer !
   Et bien ça a plutôt été une bonne surprise. Je ne peux pas dire que ça a été un coup de cœur, mais j'ai passé un bon moment avec ce roman.

   On est dans une ambiance de piraterie avec une petite inspiration steampunk dans l'esthétique que j'ai trouvée très cool. Je n'ai jamais eu l'occasion de lire des romans de pirates jusqu'ici, mais j'ai beaucoup aimé me retrouver dedans dans ce bouquin, avec cette version dans les airs au lieu des flots, ajoutant une touche plus fantastique.

   On apprend à découvrir les personnages en même temps que la protagoniste, à prendre conscience de cet univers qu'elle ne connait absolument pas. J'ai aimé suivre ses aventures, et son don était plutôt intéressant même si on le voit encore peu.
   J'ai apprécié suivre l'héroïne, qui découvre tout cet univers. Au début, elle est plutôt réticente, jusqu'à finalement se faire à tout ce qu'elle vit à présent. Elle doit faire avec sa condition et avec ses pouvoirs, et c'était une personnalité agréable à suivre.
   J'ai parfois été un peu perdue sur les personnages des pirates plutôt nombreux (plutôt cohérent vu la taille du bateau), et de ce fait, on en connaît forcément peu sur eux. On a finalement seulement des aperçus de chacun, entre Garett, Petrus, la capitaine et encore bien d'autres.

   Ce premier tome est un peu introductif, puisque qu'on sent seulement à la fin qu'on partira sur quelque chose de plus grande envergure, néanmoins ça se lit très bien, avec des moments d'action qui ponctuent la quête de l'équipage. On ne voit pas encore la partie sur les Alchimistes, on ne sait presque rien encore sur eux, qui sont encore très mystérieux à la fin de ce tome, et je suis curieuse d'en apprendre plus sur eux.

   Une lecture que j'ai vraiment apprécié faire. Ce n'est pas un coup de coeur, mais j'ai été prise dans l'histoire et l'univers dépeint. Comme je disais, la fin laisse supposer quelque chose de plus grand pour la suite, et à propos de ces fameux Alchimistes, et je serais curieuse de découvrir le prochain tome.











Ce roman (#ISBN9782354887759) fait d'ailleurs partie des finalistes pour le Prix littéraire de l'imaginaire 2021 organisé par Booktubers App, que vous pouvez retrouver grâce à #PLIB2021.

lundi 30 août 2021

[Chronique] Rouge – Pascaline Nolot #PLIB2021

Autrice :
 Pascaline Nolot
Pages : 312
Titre original : Rouge
Prix : 17,00€ (papier), 10,99€ (numérique)

/!\ TW du roman /!\ :
viol, agression sexuelle, humiliation, harcèlement, violence, sang, mort


Résumé : Accroché au versant du mont Gris et cerné par Bois Sombre se trouve Malombre, hameau battu par les vents et la complainte des loups. C'est là que survit Rouge, rejetée à cause d'une particularité physique. Rares sont ceux qui, comme le père François, éprouvent de la compassion à son égard. Car on raconte qu'il ne faut en aucun cas toucher la jeune fille sous peine de finir comme elle : marqué par le Mal. Lorsque survient son premier sang, les villageois sont soulagés de la voir partir, conformément au pacte maudit qui pèse sur eux. Comme tant d'autres jeunes filles de Malombre avant elle, celle que tous surnomment la Cramoisie doit s'engager dans les bois afin d'y rejoindre l'inquiétante Grand-Mère. Est-ce son salut ou bien un sort pire que la mort qui attend Rouge ? Nul ne s'en préoccupe et nul ne le sait, car aucune bannie n'est jamais revenue...



"À vouloir toujours déceler le meilleur en chacun, il avait été incapable de voir le Mal en son prochain."



   On est sur une histoire de vengeance, avec un personnage rejeté de par sa différence et son héritage, et ce dans un village à la population très croyante.

   On suit le parcours de Rouge, et je n'ai pas trop accroché au personnage. Je compatis avec ce qu'elle vit, mais elle est tellement dans la vengeance qu'elle en oublie certaines choses. Néanmoins, cela est en accord avec son vécu, et certainement avec ce qu'a voulu faire l'autrice pour son roman.

   On voit dans le livre comment des personnes peuvent en manipuler d'autres pour leur propres intérêts par le biais de la religion, que la différence, quand on ne cherche pas à la comprendre, fait peur aux gens, pour des raisons absolument pas valables, juste parce qu'il y a de l'ignorance. C'est un thème intéressant, et le roman le montre bien dans ses pages.

   Le livre aborde des thèmes durs, qui ancre le roman dans une ambiance sombre, à l'image de la couverture. Cette ambiance se porte durant la majorité voire l'entièreté du roman, avec un certain nombres de personnages pas très sympathiques. Il peut donc heurter la sensibilité de certains personnes, du fait des trigger warnings du roman.

   Ça se lit plutôt bien malgré la violence qui pourrait ne pas convenir à tout le monde, et l'histoire fonctionne bien.

   Je ne suis en revanche pas convaincue par l'épilogue que je trouve maladroit et pas nécessaire à l'histoire, puisque rien ne le laisser supposer avant. Une révélation qui vient tellement de nulle part que je ne l'ai pas comprise, ni son intérêt.
   L'idée était bonne, ce n'est pas là le problème, mais amenée maladroitement et à la dernière minute pour moi.

   
   En conclusion, une lecture qui s'est bien passée et qui est dans l'ensemble bien construite et menée en dehors de cet épilogue, mais qui ne m'a pas entièrement convaincue.






Ce roman (#ISBN9782354887858) fait d'ailleurs partie des finalistes pour le Prix littéraire de l'imaginaire 2021 organisé par Booktubers App, que vous pouvez retrouver grâce à #PLIB2021.

dimanche 6 juin 2021

[Chronique] Sous les sabots des dieux, tome 1 – Céline Chevet #PLIB2021

Autrice :
 Céline Chevet
Pages : 368
Titre original : Sous les sabots des dieux, tome 1
Prix : 19,90€ (papier), 5,99€ (numérique)

Dans cette série, ce livre est le tome : 
• Sous les sabots des dieux, tome 1
• Sous les sabots des dieux, tome 2

Résumé : Corée, VIIème siècle. Complots au royaume de Silla.
La Chine des Tang est plus écrasante que jamais. Comment unifier les Trois Royaumes lorsque qu’il faut se méfier de ses frères autant que de ses ennemis ?
Amour, politique, trahison, vengeance, foi, Haneul va devoir apprendre à se servir des armes qui sont les siennes pour survivre dans cette époque chaotique de l’Histoire, où ses croyances sont mises à mal.
Prêtresse du temple Céleste, élevée au sein du palais royal, elle voit ses dieux se faire avaler par un Bouddhisme de plus en plus influent. Ne cache-t-il pas dans son ombre les sombres desseins des Tang qui veulent s’emparer du pays ?
Alors que Silla est plus fragile que jamais, où ira sa loyauté ? À la famille royale ou à la nation ?Haneul, sa soeur l’empoisonneuse, son amant l’écuyer, Mok le prince bâtard, autant de destins qui vont se croiser autour de cette question tragique…




"Le monde est cruel. Soit tu es suffisamment fort pour combattre, soit tu es suffisamment intelligent pour reconnaître les plus forts et les fuir.
"



   Après avoir adoré le précédent roman de Céline Chevet, "La fille qui tressait les nuages", j'étais très curieuse de découvrir un nouvel ouvrage de sa plume.

   On reste dans la partie asiatique de la planète, mais cette fois-ci, nous partons des siècles en arrière pour arriver dans la Corée du VIIe siècle. On se retrouve alors dans une Corée non-unifiée, plus précisément au royaume de Silla, où l'influence de la Chine commence à venir en Corée. Nous suivons alors principalement Haneul, jeune prêtresse de la religion principale du pays. 

   On entre alors dans un monde entre complots et trahisons, secrets, croyance et foi. J'ai trouvé l'univers très intéressant. On sent que l'autrice a fait un certain nombre de recherches pour construire son roman, et c'est vraiment très chouette à découvrir. J'ai appris des choses sur le pays et cette période, nous emportant et nous immergeant à cette époque aux côtés d'Haneul. On en avait justement parlé lors d'une interview que j'ai pu faire dans le cadre du Prix Littéraire de l'Imaginaire de Booktubers App avec l'autrice, et c'était vraiment très enrichissant de connaître son processus pour son roman.

   L'histoire prenait, elle, vraiment son temps. Il est vrai qu'on peut avoir une impression de longueur, parce que le personnage est très ancré dans une vie de religion et de foi, sans vraiment beaucoup d'autres occupations. Tout va changer, ce qui lance l'histoire du roman, mais dans l'ensemble, on prend le temps de déconstruction du personnage, ses découvertes et manigances. 

   J'ai eu un peu plus de mal avec Haneul. Elle est têtue et naïve, vit dans sa bulle de foi depuis sa plus tendre enfance, et de ce fait, semble parfois à mille lieues de ce qui l'entoure dans ses réactions et prises de décisions. Néanmoins, cela ne montre pas une faiblesse de construction de personnage, cela correspond au vécu et au milieu de vie du personnage. Donc, même si j'ai personnellement eu du mal avec le personnage, je comprends les raisons de son comportement et sa façon de voir les choses.

   La fin laisse supposer que la situation va s'envenimer par la suite, et on a suivi une évolution pour Haneul. On peut donc supposer un tome un peu différent du premier.


   En résumé, cela n'a pas été le coup de coeur comme "La fille qui tressait les nuages" de la même autrice, et je n'ai pas vraiment accroché. Néanmoins, il faut souligner un univers très intéressant et immersif, ainsi que des personnages en accord avec leur milieu de vie. 








Ce roman (#ISBN9782375681497) fait d'ailleurs partie des finalistes pour le Prix littéraire de l'imaginaire 2021 organisé par Booktubers App, que vous pouvez retrouver grâce à #PLIB2021.

dimanche 18 avril 2021

[Chronique] Carne – Julia Richard #PLIB2021

Autrice :
 Julia Richard
Pages : 320
Titre original : Carne
Prix : 19,90€ (papier), 9,99€ (numérique)

Résumé : Simon ne va pas bien. D’ailleurs, depuis qu’il s’est mis à vouloir manger de l’humain, les choses ne tournent pas bien rond dans sa tête. Face à une société qui les traite, lui et ses congénères, comme des zombies, il fait de son mieux pour garder sa dignité, s’occuper de sa famille et être professionnel au bureau. Mais comment rester soi-même quand la faim frappe à la porte avec autant de délicatesse qu'un tank sur un champ de mines ?
Contraint à gérer son état parasite en maintenant l’illusion de la routine, il décide d’en faire une histoire de famille. Et vous savez ce qu'on dit sur les histoires de famille ?
C'est toujours un sacré bordel.



"Pensez au tri ! Ensemble réduisons l'impact de l'homme en le mangeant."



   J'étais très curieuse de découvrir ce roman, sa couverture m'intriguant particulièrement.

   On se retrouve aux côtés de Simon, qui du jour au lendemain devient un être assoiffé de chair. D'où est-ce que cela vient, et que faire pour ne pas se faire prendre ?

   La chronologie dans le roman est plutôt inhabituelle. On s'en rend vite compte, le personnage n'a plus la notion de temporalité et ni celle des souvenirs, ce qui nous donne nous-même cette impression de ne plus savoir la où est la réalité et où est la fiction dans les événements que vivent Simon. Cela permet de vivre les choses comme lui, d'être perdu par sa nouvelle condition, ce qui est un bon point, bien que cela pourrait déstabiliser. 

   Ce qui est également intéressant, c'est que derrière ça, le roman aborde l'histoire d'un homme qui est malade. On voit de cette manière comment les différentes réactions des gens face à la maladie, qu'ils ne comprennent pas forcément. Ainsi, Simon rencontre des gens qui se voilent la face pour ne pas s'occuper de son cas (et celui de milliers d'autres personnes) considérés comme contraignants et/ou dérangeants. C'était intéressant parce que ça montre un phénomène de notre société qui est bel et bien réel à ce propos.

   On retrouve aussi tout un aspect pandémie dans le roman, avec des situations présentes dans le roman qui sont plus que vraisemblables, notamment par la réaction du gouvernement et de la population dans "Carne".
   Dans le même temps, on voit des dénonciations, je pense, de certains situations, comme le fait d'avoir des conclusions hâtives pour ne pas se remettre en question, de ne pas vouloir venir en aide à ce que l'on ne connaît pas, du plaisir de la violence qu'éprouvent certaines personnes ici par le biais des anti-zombies, ... Bref, il y a un vrai pan social et sociétal très intéressant dans ce roman.

   Un autre point, bien que cela soit plutôt du détail, que j'ai apprécié, sont des petites remarques que se fait le protagoniste au fil du roman, sur des sujets tels que le sexisme dans le milieu de la pub. 

   Au milieu des passages un peu plus sombres pour le protagoniste, on a aussi des petits moments plein d'humour avec des tutos de vidéo YouTube à la sauce "zombie". Ces passages jouent sur les clichés du milieu, avec humour, tout en s'inscrivant dans l'évolution du personnage.

   Concernant ce dernier ainsi que les autres personnages, il est vrai que je ne me suis attachée à aucun d'entre eux. J'ai même parfois eu du mal avec eux, avec leur façon d'agir, leurs action, et que je n'ai pas toujours été très investie dans ce qui leur arrivait. Malgré tout, ils s'inscrivent bien dans le reste du roman, bien que ce ne soit pas le point qui m'a le plus accrochée.


   En conclusion, je ne savais pas trop à quoi m'attendre avec ce roman. J'ai plutôt apprécié sans pour autant être marquée par ce roman, mais ayant réfléchi après coup autour de ce livre puisque je souhaitais faire une interview de l'autrice pour le PLIB (Prix Littéraire de l'Imaginaire de Booktubers App, "Carne" fait partie des 25 sélectionnés de 2021), j'ai pu me rendre compte de toute la dimension sociétale et sociale vraiment intéressante derrière. Un roman donc qui n'est pas forcément ce qui me touche le plus personnellement, mais que j'ai trouvé très intéressant par la suite quand j'ai pris le temps de m'attarder sur son propos.







Ce roman (#ISBN9782918541707) fait d'ailleurs partie des sélectionnés pour le Prix littéraire de l'imaginaire 2021 organisé par Booktubers App, que vous pouvez retrouver grâce à #PLIB2021.

dimanche 6 septembre 2020

[Chronique] Passer la nuit – Bastienne #PLIB2021

Autrice : Bastienne
Pages : 396
Titre original : Passer la nuit
Prix : 20,00€ (papier), (numérique)

Résumé : L’emprise de la Nuit sur le monde s’accroit.
L’emprise de la Nuit sur le monde effraie.
L’emprise de la Nuit sur monde corrompt.

Face au chaos qui avance et aux jours raccourcis par l’hiver, Raven parcourt le monde pour tenter de survivre.
Lors de sa rencontre avec Shaïa, une étrange et cruelle magicienne, sa vie bascule. Et si elle possédait le pouvoir de passer la Nuit ?







"Ses prunelles étincelaient comme deux pierres précieuses. Des paillettes d’or étaient accrochés à ses cils et des larmes dorées coulaient surs ses joues."





   J'ai passé un bon moment avec cette lecture, même s'il y a quelques moments qui se révèlent un peu répétitifs. On est vraiment sur de la fantasy, avec une quête à accomplir pour le personnage, qui va par le même coup chercher qui elle est vraiment. Cela se lit bien, et la construction autour du pouvoir de la Nuit est intéressant, tout en ayant cette touche de mystère. Quelques points dans l'écriture m'ont moins plu, mais j'ai dans l'ensemble passé un assez bon moment, d'autant plus que plusieurs points ont une certaine originalité.

   Ce que j'ai franchement bien aimé dans ce bouquin, c'est certains passages dont la description permettaient de s'imaginer de magnifiques images en tête, à la hauteur de la couverture. C'était tel un émerveillement lors de ces passages, et c'était très chouette de s'imaginer ces scènes.

   J'ai plutôt bien aimé suivre la protagoniste bien que je ne me suis pas fortement attachée à celle-ci. C'est un personnage qui n'a rien à perdre et qui cherche qui elle est. Malheureusement pour elle, toutes les rencontres qu'elle va faire ne vont pas être de bons augures, ce qui donnent plusieurs personnages détestables. Je pense notamment aux chats géants, qui sont loin d'être de sympathiques chatons.

   J'ai aussi bien aimé les différentes choses qui tournaient autour de ce fameux pouvoir, j'ai trouvé intéressant d'avoir ces "machines" qui lui sont liés.
   De même, c'était sympa d'avoir cette Nuit qui pèse comme une menace latente et éloignée, avec ce mystère autour. Peut-être un peu trop de mystère d'ailleurs, puisque finalement, on n'en sait pas beaucoup plus à la fin du roman sur cette Nuit.


   En bref, un roman qui a plusieurs points qui ont selon moi une certaine originalité, et qui en font un roman sympathique à suivre, et chouette visuellement à imaginer. Quelques points m'ont un peu moins plu, mais j'ai passé un bon moment de lecture.







Ce roman (#ISBN9791094786666) fait d'ailleurs partie des pré-sélectionnés pour le Prix littéraire de l'imaginaire 2021 organisé par Booktubers App, que vous pouvez retrouver grâce à #PLIB2021.