vendredi 17 avril 2020

[Chronique] Nos faces cachées - Amy Harmon

Autrice : Amy Harmon
Pages : 450
Titre original : Making faces
Prix : 17,90€ (papier), 12,99€ (numérique)

Résumé : Le roman phénomène de l'auto-édition Young Adult, best-seller aux États-Unis.
Ambrose Young est beau comme un dieu. Le genre de physique que l'on retrouve en couverture des romances. Et Fern Taylor en connaît un rayon, elle en lit depuis ses treize ans. Mais peut-être parce qu'il est si beau, Ambrose demeure inaccessible pour une fille comme elle. Jusqu'à ce qu'il cesse de l'être...
Nos faces cachées est l'histoire de cinq amis qui partent à la guerre.
L'histoire d'amour d'une jeune fille pour un garçon brisé, d'un guerrier pour une fille ordinaire.
L'histoire d'une amitié profonde, d'un héroïsme du quotidien bouleversant.
Un conte moderne qui vous rappellera qu'il existe un peu de Belle et un peu de Bête en chacun de nous...



"Le volé qui sourit dérobe quelque chose au voleur."



   Cela fait un moment que j'entendais parler de ce roman en très bien, et je voulais ainsi voir par moi-même ce qui avait autant touché chez d'autres lecteurs.

   Ce roman se découpe en deux parties : une première sur les années lycée des personnages, une seconde quelques années après. La première sert surtout à comprendre et voir les relations entre les personnages, les liens qu'ils ont construit et qui les amènera à ce que l'on aura dans cette seconde partie. Elle permet également de nous attacher aux personnages, de mieux les cerner et de voir ce qu'un événement peut engendrer comme conséquence pour ces personnes. La seconde elle, est plutôt penchée sur ce que je pense voulait raconter l'autrice, sur les sujets qu'elle voulait aborder.

   J'ai bien aimé cette histoire, qui se concentre plus sur l'humain que sur une dynamique soutenue dans l'intrigue. On est sur les relations entre les personnes, sur les différences, les choix et les conséquences qu'ils ont, les désillusions mais aussi l'espoir. J'ai aimé suivre cette histoire et j'ai trouvé la fin touchante, plus que cela ne l'a été pour le reste du roman. Mais c'est aussi un roman sur ce les séquelles que laissent la guerre, le terrorisme.

   Dans cette histoire, on suit plus particulièrement Ambrose et Fern, mais aussi Rita et Bailey. Je me suis attachée à ces différents personnages. Fern est une jeune femme un peu effacée face aux autres, sauf quand elle est avec ses amis avec qui elle partage beaucoup. C'est un personnage qui prend soin de ceux qu'elle aime, avec détermination. Ambrose, lui, est assez différent, puisque c'est au contraire quelqu'un qui est sous le feu des projecteurs du fait de ses performances sportives en lutte. Il ressent la pression que lui mettent sans forcément le vouloir les autres, la pression de ne pas décevoir.
   J'ai eu du mal au début, sur la description qui était faite du personnage, qui était à peu de chose près comparé à un dieu, au physique parfait et idéal, et ce à plusieurs reprises. J'ai du mal à envisager de décrire quelqu'un de "parfait" et "tel un dieu" qui a de plus de multiples talents.
   De l'autre côté, j'ai franchement bien aimé Bailey. C'est un personnage, qui du fait de sa maladie, voit les choses d'une manière différente des autres. J'ai aimé la manière dont il se comportait avec le monde et avec les autres. J'ai aussi apprécié Rita malgré qu'on la voit finalement assez peu par rapport aux autres personnages.
   Chacun d'eux permet de traiter de sujets différents, et c'est intéressant. C'est vrai que du fait de ces nombreux sujets, certains ne sont pas traités en profondeur, mais cela reste un des intérêts du roman qui se penche notamment sur la reconstruction, les traumatismes mais aussi sur le rapport entre les humains et l'amitié.


   Sur un autre pan, j'avoue que j'aurais aimé avoir plus de passages avec les pensées et les ressentis du personnage d'Ambrose, et j'ai l'impression que c'est justement ce qu'il m'a manqué personnellement pour être totalement touchée par le roman. En effet, j'ai apprécié ma lecture, mais je ne me suis pas prise la claque que je m'attendais à prendre. En dehors de la fin, à deux doigts de me prendre aux tripes, et encore, pas du fait des deux personnages principaux, je suis ressortie avec un "Ok, c'était sympa, mais il est où le pincement au coeur, elle est où l'envie de pleurer qui nous était vendus ?". Parce que c'est un peu ça qui ressortait des avis qu'on voyait pas mal au moment de sa sortie, et ce n'est pas les ressentis que j'ai eu durant ma lecture.


   En résumé, un roman sympathique mais qui, en dehors de la fin, ne m'a pas donné les ressentis promis. Une petite déception, qui en fait un roman sympathique et intéressant de part les thèmes soulevés, mais qui sûrement, ne laissera pas une trace indélébile des années durant.



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