Prix : 16,90€(papier),7,99€(numérique)
Dans cette série, ce livre est le tome :
• Les Pluies, tome 1
• Les Pluies, tome 2 : Ensemble
• Les Pluies, tome 2 : Ensemble
Résumé : « Kosh songea qu'il n’avait jamais vu les yeux de Lou dans le soleil.
C'était parce qu'il pleuvait depuis maintenant quatre mois. Une pluie serrée, violente, une pluie de mousson qui paraissait blanche la nuit dans les phares ou la lumière, et faisait un voile gris sur toutes choses, le jour, à plus de quelques mètres. Le phénomène, inexplicable, échappait à toute logique, à toute prévision, à tout modèle, à toute saison.
Il se perpétuait. Partout, les eaux avaient monté, les rivières enflées, on consolidait les digues, on en bâtissait d'autres, plus hautes, mais qui se révélaient de nouveau insuffisantes. Les montagnes ruisselaient. Les fleuves débordaient. Des plaines autrefois agricoles ressemblaient à des marécages (…)
Mais Kosh n'avait pas besoin de voir le soleil les éclairer pour savoir que le vert des yeux de Lou était menthe à l’eau. Et qu'ils étaient la plus belle chose qu'il ait jamais vue. Surtout lorsqu'elle souriait. Qu'il la faisait sourire.
L'eau monte, les digues sont sur le point de céder, il faut évacuer. Sur le port, les réfugiés se battent pour prendre place dans les derniers bateaux, pris de panique, convaincus qu'il s’agit là du dernier espoir de s'en sortir. C'est une cohue indescriptible et au moment d'embarquer, dans un mouvement de foule, Kosh est arraché à Lou. Dernier échange de regards.
« Survis… » la supplie-t-il. « Survis, et moi, je te retrouverai. »
"Hier ton frère m'a demandé si on allait s'en sortir. Toi, tu me demandes comment. Ça fait une sacré différence."
C'était parce qu'il pleuvait depuis maintenant quatre mois. Une pluie serrée, violente, une pluie de mousson qui paraissait blanche la nuit dans les phares ou la lumière, et faisait un voile gris sur toutes choses, le jour, à plus de quelques mètres. Le phénomène, inexplicable, échappait à toute logique, à toute prévision, à tout modèle, à toute saison.
Il se perpétuait. Partout, les eaux avaient monté, les rivières enflées, on consolidait les digues, on en bâtissait d'autres, plus hautes, mais qui se révélaient de nouveau insuffisantes. Les montagnes ruisselaient. Les fleuves débordaient. Des plaines autrefois agricoles ressemblaient à des marécages (…)
Mais Kosh n'avait pas besoin de voir le soleil les éclairer pour savoir que le vert des yeux de Lou était menthe à l’eau. Et qu'ils étaient la plus belle chose qu'il ait jamais vue. Surtout lorsqu'elle souriait. Qu'il la faisait sourire.
L'eau monte, les digues sont sur le point de céder, il faut évacuer. Sur le port, les réfugiés se battent pour prendre place dans les derniers bateaux, pris de panique, convaincus qu'il s’agit là du dernier espoir de s'en sortir. C'est une cohue indescriptible et au moment d'embarquer, dans un mouvement de foule, Kosh est arraché à Lou. Dernier échange de regards.
« Survis… » la supplie-t-il. « Survis, et moi, je te retrouverai. »
"Hier ton frère m'a demandé si on allait s'en sortir. Toi, tu me demandes comment. Ça fait une sacré différence."
On se retrouve dans un monde où la pluie tombe depuis des mois sans jamais cesser, ce qui entraîne irrémédiablement la montée des eaux. Mais qui dit montée des eaux dit immersion des terres habitées.
On débute le roman par l'ordre d'évacuation lancée dans le village de Kosh, Lou, et leurs frères et sœurs respectifs. C'est à partir de là que va commencer leur lutte pour la survie.
Le récit nous embarque aux côtés des personnages cités auparavant, qui doivent tenter de survivre, face à une catastrophe incontrôlable : la montée des eaux et sa fureur. Car ce n'est pas une petite montée des eaux tranquille, c'est un véritable torrent qui envahit le village, comme des milliers d'autres sur la terre.
L'aventure nous emmène très facilement, on avance rapidement dans le roman, avec une action toujours présente, bien que parfois plus sourde. On connaît les enjeux dès le début, qui vont dès lors évoluer et grandir au fil des pages, tandis que les difficultés s'accroissent elles aussi.
On ressent comme une sorte de pression due au changement causé par le désastre, due aux enjeux que les personnages doivent prendre en compte, mais aussi due à l'âge peu avancé de ces derniers.
En effet, ce sont pour les plus âgés d'entre eux des jeunes adolescents d'à peine quatorze ans, tandis que les deux jeunes garçons ont une dizaine d'année, et qu'il y a aussi la présence d'un bébé parmi ce groupe.
Dans ce groupe, on aura donc Kosh, le personnage avec lequel on suit le point de vue la plupart du temps, bien que l'écriture soit à la troisième personne, jeune garçon qui prend le poids de la responsabilité des autres sur son dos, de leur survie, et qui ainsi est quasiment toujours sérieux, étant particulièrement soucieux de leur bien, mais aussi extrêmement altruiste en ce qui concerne ceux qu'il aime et qu'il protège.
Mais il est soutenu par Lou, qui est son équilibre, qui est sa raison de se battre chaque jour de ce périple qu'ils doivent vivre. Elle lui inspire une certaine sérénité en cas de besoin, mais lui insuffle aussi l'esprit de survie qui le conduit à ne pas abandonner, à toujours sa battre pour les autres membres du groupe. C'est un personnage plus calme dans le groupe, mais tout aussi important.
On aura aussi Noah, le petit frère de Lou, malicieux, rusé voire qui tend parfois à être sournois et qui parfois donne envie de lui remettre les idées en place, mais qui sera utile à bien des égards, mais encore Malcolm, frère de Kosh, débrouillard pour leur survie, ainsi que Ombre, qui commence à découvrir la vie, en tant que jeune bébé. Ces cinq personnages forment le groupe soudé que nous suivons dans cette aventure, et qui font tout leur possible pour se protéger mutuellement et rester ensemble.
On pourra ajouter à la panoplie de personnages Léandre, qu'on rencontre dans la seconde moitié du roman, ou encore Chiloé, que l'on découvre au même moment. Ces personnages, comme d'autres, on un rôle à jouer dans ce que vivent le groupe de Kosh et Lou, et parfois même sur les décisions qu'ils prendront.
Ce sont tous des personnages intéressants, très différents, qui construisent ainsi un ensemble hétérogène de personnalités.
La plume de l'auteur nous embarque très rapidement au sein du récit, et nous fait tourner les pages tout aussi vite, afin de découvrir la suite des aventures. L'écriture est à la troisième personne dans la majorité du roman, mais on a aussi une partie épistolaire, qui donnera une pause à l'ensemble de l'intrigue, et qui correspond à l'esprit du moment vécu par les personnages, qui semble lui aussi mis en pause, presque comme hors du temps.
Ce qui est aussi intéressant dans le roman est cette idée de montée des eaux dévastatrice, qui fait froid dans le dos. On s'imagine à la place des personnages, face à l'immensité de l'eau, à sa force, avec laquelle on ne peut rivaliser. On ne peut survivre du jour au lendemain sans préparation dans un monde plongé sous l'eau, et tout cette immensité qui entoure à chaque instant les personnages participe grandement à la tension ambiante. On pense aussi alors à la peur de cette immensité, à la perte de repère, à la dérive, c'est-à-dire à pleins de choses qui peuvent révéler des peurs latentes et profondes.
On comprend ainsi les enjeux, l'angoisse et la difficulté vécus par les protagonistes et les habitants des différents lieux de vie. On en vient même à éventuellement se demander ce qu'on ferait si nous nous retrouvions dans pareil contexte, surtout que le désastre qui se produit dans le roman engendre bien des conséquences, souvent douloureuses et effrayantes, qui elles aussi participent à l'angoisse ambiante, que l'on ressent à plusieurs instants, notamment lors des moments d'exode.
On ressent cette angoisse, cette peur qui prend toute la place, des gens qui entourent nos personnages, ainsi que de ces derniers. Les citoyens n'étaient pas préparé à ce torrent dévastateur, et ils doivent alors survivre face à cette situation inédite. L'auteur a bien développé l'ambiance, la tension liée à l'instinct de survie durant les catastrophes, au chacun pour sa famille voire pour soi, la peur meurtrière, la détresse, et encore bien des choses. La catastrophe développée n'en paraît alors que plus réaliste, et nous plonge d'autant plus dans l'intrigue créée.
On veut connaître la suite de l'histoire à chaque instant, même durant les moments plus calmes, car on ne sait jamais quelle menace va se profiler à l'horizon, maintenant que le monde est devenu peu sûr, et d'autant plus quand nous découvrons en même temps que les personnages que le monde a changé du tout au tout, que ce soit dans sa manière de fonctionner, la façon de pensée de la population, ...
La fin nous donne envie de lire la suite, et nous présage de nouvelles péripéties pour les personnages, qui découvriront ce que sont devenues les civilisations après le Déluge, auxquelles ils ne seront pas forcément préparés, et qui se révéleront certainement sans pitié pour certaines.
Pour conclure, le roman m'a emmenée dans ce monde qui doit faire face à un événement d'une grande ampleur et sans précédent, sans que les civilisations y soient réellement préparées. Cette idée de montée des eaux meurtrière est intéressante et bien développée, avec une ambiance lourde emplie de tension, accompagnée des personnages jeunes mais attachants.
Bien que le roman subisse parfois une retombée dans l'action due à des pauses, les pages se tournent rapidement, et il donne envie de découvrir sa suite dans le deuxième et dernier tome.
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