Prix : 14,20€ (grand format), 8,20€ (poche), 7,49€ (numérique)
Résumé : Une nuit de juin 1941, Lina, quinze ans, sa mère, Elena et son petit frère, Jonas, dix ans sont brutalement arrêtés par la police secrète soviétique.
Au bout d’un voyage épouvantable de six semaines, presque sans eau et sans nourriture, entassés dans des wagons à bestiaux, ils débarquent au fin fond de la Sibérie, dans un camp de travail soviétique. Logés dans des huttes, sous alimentés, brutalisés, les déportés tentent de survivre et de garder espoir. Dans le kolkhoze, le travail de la terre est éreintant. Mais malgré la mort, la maladie, le froid, la faim et la terreur, Lina tient bon, soutenue par une mère exemplaire, son amour pour un jeune déporté de dix-sept ans, Andrius, et portée par sa volonté de témoigner au nom de tous et de transmettre un signe de vie à son père (condamné à mort dans un autre camp) grâce à son art du dessin et à l’écriture.
J'avais pris une véritable claque avec le roman "Le sel de nos larmes" de la même autrice, et j'étais donc très curieuse de découvrir un autre bouquin de celle-ci, sur un sujet non moins important de l'Histoire.
Celui-ci met en lumière la déportation qu'ont vécu près de vingt millions de personnes des pays baltes durant la Seconde Guerre Mondiale. On a parfois tendance à oublier (moi y compris), que cette guerre, ce n'était pas que les nazis qui ont commis des meurtres en masse. On le voit bien ici avec le cas de ce qu'a fait le NKVD à cette période sous le régime de Staline.
Ainsi, l'autrice, après un travail de recherches, nous livre cette partie de l'Histoire avec des personnages fictifs. Par ce biais, elle permet de nous relater ce qu'ont vécu ces personnes, l'horreur et l'humiliation qu'elles ont subi parce qu'elles vivaient là où Staline voulait s'imposer, tout simplement. Ce roman, comme le dit Ruta Sepetys, c'est redonner une voix à ces personnes, des années après ces événements, pour ne pas oublier leur histoire.
Ce sont des passages durs auxquels nous faisons face. La peur, la faim, la soif, le cruel manque d'hygiène, entre autres, et ce sans compter la violence et les humiliations que les soldats infligent aux déportés. Les morts défilent et c'est en pleine face, en quelques phrases que l'on se prend l'horreur, qu'on se rend compte de l'atrocité dont l'homme est capable. La fin est encore plus violente, en découvrant les conditions de vie, les privations dans lesquels survivaient comme le pouvaient les déportés, entourés chaque jour de plus de cadavres.
Cette histoire, nous la suivons grâce à Lina. Je ne me suis pas attachée à elle autant que les protagonistes de "Le sel de nos larmes" de la même autrice, ce qui fait que je n'ai pas eu la même intensité d'émotion. Néanmoins, elle permet de raconter cette histoire, à laquelle je n'avais juste qu'ici jamais prêté attention.
On voit aussi qu'il y a, en elle et plusieurs personnes autour d'elle, l'envie de vivre, mais aussi l'espoir. Que malgré tout ce qu'ils endurent, la douleur et la perte, comme dit le titre, qu'ils n'ont pas pu tout leur prendre. (Attention, je ne diminue pas les actions commises contre ces personnes et ce qu'elles ont vécu, c'est un ressenti que j'ai eu avec une partie des personnages et qui me semble en accord avec les propos d'une des notes de fin l'autrice).
En conclusion, un roman percutant. J'ai une préférence pour "Le sel de nos larmes" de la même autrice car ayant eu un peu fort attachement aux personnages de ce dernier, mais cela reste un roman qui raconte une histoire importante. Ruta Sepetys donne une nouvelle fois la parole aux survivants et aux gens perdus de tragédies plus méconnues, et c'est un grand merci que je lui adresse, pour me permettre de découvrir ces histoires, mais surtout, pour eux.
Au bout d’un voyage épouvantable de six semaines, presque sans eau et sans nourriture, entassés dans des wagons à bestiaux, ils débarquent au fin fond de la Sibérie, dans un camp de travail soviétique. Logés dans des huttes, sous alimentés, brutalisés, les déportés tentent de survivre et de garder espoir. Dans le kolkhoze, le travail de la terre est éreintant. Mais malgré la mort, la maladie, le froid, la faim et la terreur, Lina tient bon, soutenue par une mère exemplaire, son amour pour un jeune déporté de dix-sept ans, Andrius, et portée par sa volonté de témoigner au nom de tous et de transmettre un signe de vie à son père (condamné à mort dans un autre camp) grâce à son art du dessin et à l’écriture.
"Ce témoignage a été écrit pour laisser une trace ineffaçable et tenter l'impossible : parler dans un monde où nos voix ont été éteintes. [...]J'espère de tout mon coeur que les pages ici cachées feront jaillir de votre âme la source de compassion la plus profonde. J'espère aussi qu'elles vous inciteront à faire quelque chose, a en parler à quelqu'un. C'est le seul moyen de nous assurer que les hommes ne permettront pas au mal de se reproduire sous cette forme."
"Vous êtes-vous jamais demandé ce que vaut une vie humaine ? Ce matin-là, mon petit frère ne valait pas plus qu'une montre à gousset."
J'avais pris une véritable claque avec le roman "Le sel de nos larmes" de la même autrice, et j'étais donc très curieuse de découvrir un autre bouquin de celle-ci, sur un sujet non moins important de l'Histoire.
Celui-ci met en lumière la déportation qu'ont vécu près de vingt millions de personnes des pays baltes durant la Seconde Guerre Mondiale. On a parfois tendance à oublier (moi y compris), que cette guerre, ce n'était pas que les nazis qui ont commis des meurtres en masse. On le voit bien ici avec le cas de ce qu'a fait le NKVD à cette période sous le régime de Staline.
Ainsi, l'autrice, après un travail de recherches, nous livre cette partie de l'Histoire avec des personnages fictifs. Par ce biais, elle permet de nous relater ce qu'ont vécu ces personnes, l'horreur et l'humiliation qu'elles ont subi parce qu'elles vivaient là où Staline voulait s'imposer, tout simplement. Ce roman, comme le dit Ruta Sepetys, c'est redonner une voix à ces personnes, des années après ces événements, pour ne pas oublier leur histoire.
Ce sont des passages durs auxquels nous faisons face. La peur, la faim, la soif, le cruel manque d'hygiène, entre autres, et ce sans compter la violence et les humiliations que les soldats infligent aux déportés. Les morts défilent et c'est en pleine face, en quelques phrases que l'on se prend l'horreur, qu'on se rend compte de l'atrocité dont l'homme est capable. La fin est encore plus violente, en découvrant les conditions de vie, les privations dans lesquels survivaient comme le pouvaient les déportés, entourés chaque jour de plus de cadavres.
Cette histoire, nous la suivons grâce à Lina. Je ne me suis pas attachée à elle autant que les protagonistes de "Le sel de nos larmes" de la même autrice, ce qui fait que je n'ai pas eu la même intensité d'émotion. Néanmoins, elle permet de raconter cette histoire, à laquelle je n'avais juste qu'ici jamais prêté attention.
On voit aussi qu'il y a, en elle et plusieurs personnes autour d'elle, l'envie de vivre, mais aussi l'espoir. Que malgré tout ce qu'ils endurent, la douleur et la perte, comme dit le titre, qu'ils n'ont pas pu tout leur prendre. (Attention, je ne diminue pas les actions commises contre ces personnes et ce qu'elles ont vécu, c'est un ressenti que j'ai eu avec une partie des personnages et qui me semble en accord avec les propos d'une des notes de fin l'autrice).
En conclusion, un roman percutant. J'ai une préférence pour "Le sel de nos larmes" de la même autrice car ayant eu un peu fort attachement aux personnages de ce dernier, mais cela reste un roman qui raconte une histoire importante. Ruta Sepetys donne une nouvelle fois la parole aux survivants et aux gens perdus de tragédies plus méconnues, et c'est un grand merci que je lui adresse, pour me permettre de découvrir ces histoires, mais surtout, pour eux.
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